Affaire Delphine Jubillar«C’était un cri de peur, un cri qui m'a effrayée»
Le témoignage capital d’une voisine de l’infirmière disparue met à mal la ligne de défense du principal suspect, qui doit être entendu à nouveau vendredi.

Incarcéré depuis le mois de juin, Cédric Jubillar continue de nier toute implication dans la disparition de son épouse Delphine, introuvable depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020. L’homme doit être interrogé ce vendredi par les juges d’instruction sur le déroulé de cette nuit tragique. Ses avocats martèlent que le dossier est «vide de preuves», mais le témoignage glaçant d’une voisine du couple pèse lourd dans la liste d’éléments à charge contre l’artisan plaquiste.
«Ça a duré longtemps, comme si elle ne reprenait pas son souffle»
Face aux gendarmes, l’habitante a délimité une zone comprenant six maisons, dont celle des Jubillar. Le témoignage de Noémie est jugé extrêmement crédible, d’autant plus qu’il est appuyé par celui de sa fille âgée d’une dizaine d’années. Celle-ci a également évoqué des «cris aigus». «Ça a duré longtemps, comme si elle ne reprenait pas son souffle», a-t-elle expliqué. Quant aux aboiements de chiens, ils font penser à Gnocchi et Oprah, les deux Shar-Peï du couple. Noémie se sent coupable de ne pas avoir appelé la police en entendant ces cris, mais elle a expliqué avoir cru à «une bataille de chiens».
Ce témoignage s’ajoute à une longue liste d’éléments pesant contre Cédric Jubillar, que Le Parisien évoque dans un long article. La singularité de cette affaire, c’est que malgré la quantité d’indices accablants et d’incohérences de la part de la défense, aucune preuve matérielle ne permet à ce jour d’incriminer le mari de l’infirmière. Les enquêteurs n’ont toujours pas retrouvé le corps de la trentenaire. Ils n’ont pas non plus découvert de scène de crime, ni aucune trace de Delphine.
(L'essentiel/joc)