En Belgique«Chez nous, le thermostat est à 15 degrés maximum»
Des chercheurs montrent qu’il est possible de limiter sa facture de chauffage sans perdre en confort.
- par
- AFP/aia

Geoffrey Van Moeseke participe à l’expérience avec sa famille.
«On est six dans la famille, on a une maison de 200 m² et, en ce moment, on met le thermostat central à quinze degrés maximum», raconte l’ingénieur Geoffrey Van Moeseke, qui vit à Louvain-la-Neuve (centre). Pour la troisième année consécutive, l’ingénieur applique à son foyer les principes du projet SlowHeat (chauffage lent), pour lequel il est à la fois chercheur et cobaye, comme trois collègues et une quinzaine d’autres personnes.
Coordonné par l’Université de Louvain, SlowHeat part d’une idée simple: «Chauffer les corps, pas les murs», explique l’ingénieur. Lancé en septembre 2020, il voulait anticiper une crise de l’énergie. «Au début, on nous prenait pour des fous», témoigne Grégoire Wallenborn, chercheur et enseignant à l’Université libre de Bruxelles, lui aussi cobaye: dans son appartement de Bruxelles, le thermomètre oscille entre douze et quatorze degrés.

Si le premier hiver de la famille Moeseke a été un peu dur, le troisième est parfait pour le cadet, Céléstin, 11 ans. «Je trouve qu’il fait chaud, ici!» lance-t-il dans son short surmonté d’un pull en laine. Vêtements techniques, pulls en laine, bonnets et mitaines, chauffages radiants installés aux endroits clés permettent de conserver la chaleur des corps. Et, malgré la crise, la facture mensuelle de la famille ne dépasse pas 70 euros.
L’objectif du projet SlowHeat n’est pas de forcer tout le monde à vivre dans le froid, mais de montrer qu’il est possible de baisser le chauffage sans rien perdre en confort.
