Basket au Luxembourg – Chris Jones veut aider les réfugiés à rebondir

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Basket au LuxembourgChris Jones veut aider les réfugiés à rebondir

Décisif lors du succès du T71 sur l'Amicale dimanche, Chris Jones travaille dans l'accueil des réfugiés.

Chris Jones, héros face à l'Amicale, est vite redescendu sur terre.

Chris Jones, héros face à l'Amicale, est vite redescendu sur terre.

Editpress

Une interception suivie d'un panier à trois secondes de la fin: Chris Jones a offert la victoire au T71 (74-76) dimanche dans le choc face à l'Amicale, le club de ses débuts. Pourtant, le Dudelangeois n'a pas pu s'appesantir sur son statut de «héros du match» en reprenant lundi son métier d'éducateur, employé par la Caritas, dans un centre pour réfugiés à Esch-sur-Alzette. «Si je travaillais dans un milieu purement luxembourgeois, j'aurais eu des félicitations toute la journée. Le faire auprès de demandeurs de protection internationale aide à garder les pieds sur terre. Peu savent que je joue au basket et dans leur situation, ce n'est pas intéressant», souligne le joueur de 25 ans.

Né au Luxembourg d'une mère belgo-congolaise et d'un père new-yorkais venu au Grand-Duché pour jouer au basket avant de s'y installer, l'international grand-ducal a toujours eu cette fibre sociale, «sans doute aussi car ma grand-mère travaillait dans ce secteur». Et après avoir œuvré en maison-relais et en crèche, il s'épanouit auprès de réfugiés venus des Balkans, d'Irak, d'Afrique...

Fort de sa mentalité luxembourgeoise et d'origines diverses qui le rendent encore plus sensible à «l'effort nécessaire pour s'intégrer», il se dit «passionné par l'être humain» et croit en l'écoute. «Donner de notre temps, de la compréhension, même si on a pas de solution immédiate à leurs problèmes, change le comportement des personnes», assure-t-il. Il souhaite même à l'avenir faire du basket une arme de sensibilisation. Pour aider ces réfugiés à rebondir.

(Nicolas Martin/L'essentiel)

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