Inondations / Solidarité«Comme une lumière au milieu de l’enfer»
LUXEMBOURG - Michel François s’est lancé dans une grande opération de solidarité pour les Luxembourgeois et les Belges.

C’est après avoir aidé ses voisins à racler des caves inondées dans un quartier de la capitale luxembourgeoise que ce résident luxembourgeois d’origine belge a pris conscience de l’ampleur de la catastrophe: «C’est en voyant les premières images sur les réseaux sociaux et via les médias que je me suis dit que je ne pouvais pas rester sans rien faire. Je vis au Luxembourg depuis 20 ans et je suis d’origine belge», explique-t-il.
«Je suis impliqué avec ma maman dans une association qui aide les personnes défavorisées dans la région de Verviers, qui a été touchée. Et j’ai donc décidé de lancer une opération de solidarité à la fois pour la Belgique et le Luxembourg».
«J’ai demandé trois jours de congé à mon patron»
En quelques coups de téléphone, Michel a réussi à avoir un petit camion en location gratuite et il a lancé un appel aux dons à ses amis mais il a également contacté plusieurs commerçants: «J’ai demandé trois jours de congé à mon patron et j’ai multiplié les contacts. Via un passage sur L’essentiel Radio, j’ai eu pas mal de contacts et une habitante d’Esch-sur-Alzette qui s’appelle Marcia a fait un énorme travail de son côté».
En réunissant de la nourriture, des boissons et pas mal de matériel, ce Luxembourgeois a rempli une remorque destinée à la Croix-Rouge luxembourgeoise et il est parti aussi en Belgique avec le camion: «Il faut aller sur place pour se rendre compte de la situation dans laquelle ces gens se trouvent réellement. Certains n’ont pratiquement plus rien et d’autres ont regagné des maisons qu’ils vont mettre des mois à réparer et à sécher. Et je ne parle même pas de ces gens qui risquent de ne même pas avoir de chauffage d’ici l’hiver prochain».
«Pratiquement pas dormi et mangé»
Michel François a l’impression d’être débarqué au milieu d’un autre monde: «Ces gens ont été comme une lumière au milieu de cet enfer où ils ont réussi malgré tout à garder le sourire en voyant tout ce qui se mettait en place pour les aider», souligne-t-il.
«Je n’ai pratiquement pas dormi pendant plusieurs jours et je n’ai pratiquement rien mangé mais ce n’est pas grave. Je remercie vraiment toutes ces personnes qui se sont mobilisées avec moi de près ou de loin. Cette aide, ces gens vont encore en avoir besoin pendant des mois…».
(Jean-François Servais/L'essentiel)