Cancer au LuxembourgConnaissez-vous les symptômes d'un cancer?
LUXEMBOURG – Parce que 20% des résidents n'identifient pas les signes possibles d'un cancer, une campagne de sensibilisation va être lancée par la Fondation Cancer.
Lucienne Thommes, directrice de la Fondation Cancer, et le docteur Carlo Bock, président, ont présenté la nouvelle campagne de sensibilisation.
«Ne pas faire paniquer les résidents, mais leur donner une chance d'espoir». C'est le principe de la campagne de sensibilisation qui sera lancée la semaine prochaine par la Fondation Cancer, intitulée «Symptômes».
«Nous voulons inciter les résidents à faire de la détection précoce, car cela augmente les chances de guérison, poursuit Lucienne Thommes, directrice de la Fondation Cancer. Ils sont ainsi invités à se rendre chez le médecin lorsqu'ils remarquent un changement persistant et/ou inexpliqué, sur ou dans leur corps».
Dix symptômes du cancer ont été identifiés: la toux, enrouement ou l'essoufflement persistant ou inexpliqué; la fatigue ou la fièvre persistante et/ou inexpliquée; la difficulté à avaler, l'indigestion ou les brûlures d'estomac; les saignements inexpliqués; la modification subite d'un sein; les problèmes pour uriner; une plaie qui ne guérit pas; un changement dans l'apparence d'un grain de beauté; le changement du transit intestinal; et la perte de poids inexpliquée.
249 000 dépliants
Dans le cadre de la campagne, chaque symptôme est décrit dans un visuel avec des messages en français, qui vont être diffusés sur les affiches d'abribus, dans les parkings Cactus, dans les boîtes aux lettres (249 000 dépliants ont été imprimés), dans les médias et sur les réseaux sociaux. Pourquoi uniquement en français? «C'est la langue véhiculaire au Luxembourg», justifie la Fondation Cancer.
Cette campagne est réalisée suite aux résultats de l'étude menée par la Fondation Cancer et TNS Ilres, dont les résultats révélaient en novembre 2017 que 20% des résidents ignoraient encore les symptômes possibles d’un cancer. Ce taux grimpait même à 31% chez les plus de 65 ans. Pourquoi avoir attendu près d'un an pour lancer la campagne? «Nous avons beaucoup réfléchi sur le meilleur moyen de faire passer notre message et nous avons beaucoup regardé ce qui se fait ailleurs», explique Lucienne Thommes. À noter que la campagne pourrait être relancée dans six mois. «Avec la répétition, le message accroche mieux», note la directrice. Chaque année au Luxembourg, environ mille personnes meurent du cancer, et 3 000 nouveaux cas sont détectés.
(Olivier Loyens/L'essentiel)