Machiavel – «Continuer à donner du rêve à nos fans»

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Machiavel«Continuer à donner du rêve à nos fans»

ATTERT – Le célèbre groupe de rock progressif belge revient au Cothurne pour un show électrique.

L’essentiel: Votre douzième album, «Colours», est sorti en décembre. Seulement deux ans après le précédent, vous avez retrouvé le bon rythme?

Mario (chanteur): Oui, c’est clair. En général, nous mettions plutôt quatre à six années entre chaque album. Mais là, nous étions très prolifiques les uns les autres, et nous avons repositionné le groupe avec l’album «Eleven», donc il y avait un souci de continuité. Nous avons même eu du mal à choisir les titres, car nous en avions une cinquantaine. Et tant que nous avons des choses à dire, nous continuerons.

Les influences y sont variées. C’était l’idée dominante?

Il n’y avait pas vraiment d’idée de départ. Dans le groupe, chacun doit s’exprimer, la source des compositions est multiple, et elle était plus diversifiée que sur les autres albums. Nous signons les titres à cinq, c’est un bon système et un ciment pour que le groupe vive sereinement. Personnellement, c’était un challenge car j’ai dû m’aligner au niveau des tessitures de voix.

Pour la première fois, vous avez une section de violons…

Marc Ysaye (le batteur) connaissait le directeur de l’Orchestre de chambre de Wallonie, qui a proposé de travailler avec nous. C’était en osmose avec ce que l’on voulait faire, et ça dimensionne vraiment les morceaux. Et nous nous sommes d’ailleurs produits avec l’orchestre au Cirque Royal.

Quel est le secret pour durer depuis presque quarante ans?

Nous faisons une musique intemporelle, nous ne suivons pas la mode. Nous avons évolué sans tenir compte des tendances. Et surtout, le fil rouge, c’est la mélodie. Il faut savoir la travailler, l’habiller sans commettre de fautes de goût.

Machiavel a connu plusieurs changements de membres…

Marc (batteur), Roland (basse) et moi sommes là depuis le début. Lorsqu’Albert, notre clavier, est décédé, nous avons fait le choix de ne pas le remplacer, pour continuer à nourrir notre honnêteté intellectuelle. Christophe, notre guitariste actuel, a apporté du sang neuf.

Vous parvenez facilement à concilier vos activités respectives avec le groupe?

Oui, car nous ne pouvons pas vivre de la musique, sauf Christophe, qui est un musicien professionnel. D’autant que nous nous confinons à la Belgique, même si on nous a proposé des dates en France, que l’on va faire. Notre carrière est derrière nous, mais nous voulons continuer à donner du rêve à nos fans et aux gens qui nous suivent.

Vous étiez déjà venu vous produire au Cothurne, à Attert, en novembre, mais en acoustique. Une salle que vous affectionnez?

L’accueil du public y était très chaleureux, il y avait même trois ou quatre générations comme souvent à nos concerts, ce qui fait chaud au cœur. Et nous n’avons aucune raison d’ignorer les endroits plus reculés de Belgique.

Quels sont les projets à venir?

Machiavel aura quarante ans en 2015. Nous pensons retravailler nos trois premiers albums avec l’orchestre, et jouer nos grands titres de la période progressive.

Machiavel, vendredi, 20h, au Cothurne, à Attert. Entrée: 30/35 euros.

(Propos recueillis par Cédric Botzung)

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