Application au Luxembourg«Copilote» à la recherche de covoitureurs
LUXEMBOURG - Lancée début mai, la plateforme de covoiturage «Copilote» compte 2 000 membres. Mais est-elle déjà bien utilisée? «L'essentiel» vous embarque à bord.

L'application doit encore se faire connaître.
8h du matin, sur un parking du centre d'Arlon. Laurence, notre pilote du jour, nous embarque jusqu'à son lieu de travail, à Esch-Belval. Avant cela, quelques clics avaient suffi pour réserver ce trajet de 43 kilomètres. Sur l'application, la jeune femme propose l'aller et retour, du lundi au vendredi. Trois places sont disponibles chaque jour dans sa voiture. Pourtant, c'est seuls que nous montons à bord. Depuis son inscription, quelques jours après le lancement de l'application, c'est d'ailleurs la première fois que Laurence est contactée pour un trajet.
«C'est une super plateforme mais les gens ne la connaissent pas encore», explique-t-elle. «Il faudrait qu'on en fasse plus la promotion dans les entreprises et venir expliquer directement aux employés cette initiative». Déjà sensibilisée à l'«économie verte», notre conductrice s'est naturellement intéressée à «Copilote». «J'aime aussi avoir de la compagnie mais mon but est surtout d'aider à désengorger un peu les routes du pays». Si la contribution financière des covoitureurs (plafonnée à 0,10 euro du kilomètre) n'est pas sa priorité, Laurence voit aussi «Copilote» comme un bon moyen de rembourser ses frais de parking et d'éviter de devoir se garer en étant elle-même covoitureuse.
«Beaucoup préfèrent leur confort»
Selon le ministère du Développement durable, à l'origine de la plateforme, 2 000 personnes sont inscrites sur Copilote, tandis que 4 500 trajets y sont proposés chaque semaine. D'après plusieurs témoignages recueillis par L'essentiel auprès des utilisateurs de l'application, beaucoup de voitures partent encore «à vide». La plateforme, en phase de test jusqu'au 15 juillet, doit encore trouver son public. Si notre pilote du jour est satisfaite de l'application, elle y voit quelques améliorations à faire comme la possibilité de noter la fiabilité des covoitureurs, d'afficher le taux de réponse des utilisateurs ou encore de recevoir un rappel avant un trajet.
Mais avant tout, c'est la mentalité et le comportement des résidents et travailleurs frontaliers qu'il faut changer, estime-t-elle. «Beaucoup préfèrent leur confort mais il faut trouver des solutions, car il y a de plus en plus d'embouteillages au Luxembourg». C'est d'ailleurs avec quelques minutes de retard, en raison des bouchons, que Laurence nous dépose à Belval. Avec le sentiment d'avoir pris un peu moins de place sur la route? «Pour cela, il faudrait que tout le monde joue le jeu à fond et que chaque voiture transporte quatre personnes», conclut Laurence, réaliste mais encore optimiste.
Découvrez ci-dessous quelques témoignages d'utilisateurs de «Copilote»:
(jd/L'essentiel)