Crainte d’une nouvelle guerre civile au Liban

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Crainte d’une nouvelle guerre civile au Liban

Les affrontements se poursuivaient vendredi matin pour le troisième jour consécutif à Beyrouth entre sympathisants de la majorité antisyrienne et ceux de l'opposition soutenue par Damas et Téhéran.

Pro et anti Syriens s'opposent de nouveau dans la rue. (AFP)

Pro et anti Syriens s'opposent de nouveau dans la rue. (AFP)

La veille, d'intenses combats de rue, les premiers du genre depuis la fin de la guerre civile en 1990, avaient fait au moins sept morts et des dizaines de blessés jeudi, selon des sources hospitalière et de sécurité.

Toute la nuit et jusqu'à vendredi matin, des tirs d'armes automatiques et de roquettes de type RPG étaient entendus dans la capitale. Les combats entre membres du Hezbollah chiite qui dirige l'opposition et ceux du Courant du Futur, parti du sunnite Saad Hariri, un pilier de la majorité dont est issu le gouvernement, se concentrent dans des quartiers du secteur ouest de Beyrouth.

Plusieurs hommes armés étaient visibles le matin dans les rues et sur les balcons des immeubles, alors que les quartiers où se déroulaient par intermittence les affrontements étaient quasi-déserts.
L'armée est restée déployée en force dans la capitale libanaise, installant des barrages.

Le trafic aérien était toujours quasi-paralysé, l'opposition ayant bloqué la route menant à l'aéroport international de Beyrouth depuis mercredi à l'occasion d'une grève qui a dégénéré. Les heurts, commencés mercredi sporadiquement, se sont intensifiés après un discours jeudi du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah qui a assimilé à une «déclaration de guerre» des décisions du gouvernement contre un réseau de télécommunications installé par son mouvement à travers le pays.

«Beyrouth-Ouest plonge dans la guerre des rues», titrait vendredi le quotidien francophone L'Orient Le Jour. «Pour la République toute entière, c'est tout autant, désormais une question de vie ou de mort», écrivait l'éditorialiste Issa Ghoraieb.

MC/lessentiel.lu avec AFP

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