CannesUn colis suspect près du Palais, la CGT devant le Carlton
L'intervention policière qui a eu lieu après la découverte d'un colis suspect à proximité du Palais des festivals de Cannes, où se tient actuellement le festival de cinéma, a permis d'écarter tout danger.

Le colis suspect a été trouvé près du Palais des festivals.
La compétition et la contestation sociale: trois films, dont celui du réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan, Palme d'or en 2014, sont en lice vendredi à Cannes, où un rassemblement s'est tenu devant le Carlton pour protester contre la réforme des retraites.
Mais c'est à proximité du Palais des festivals qu'a eu lieu un moment de nervosité, lorsqu'un colis suspect a été trouvé vers 13h30 devant l'Office du tourisme, déclenchant une intervention policière et l'instauration d'un périmètre de sécurité qui empêchait les entrées ou sorties du Palais.
Tout danger a finalement été écarté une demi-heure plus tard, ce colis suspect ayant été identifié comme «un bagage oublié par un touriste», a précisé à l'AFP Philippe Loos, secrétaire général de la préfecture des Alpes-Maritimes.
«Le Festival, ce n'est pas seulement les paillettes et du 'bling-bling'»
Sur le front social, l'hôtel Carlton, associé depuis toujours au Festival de Cannes et qui a rouvert cette année après trois ans de travaux, a vu sur son parvis se tenir un rassemblement fixe de salariés du secteur de l'hôtellerie, à l'appel de la CGT, pour protester contre la réforme des retraites. Ils étaient une vingtaine selon la préfecture, une trentaine pour le syndicat.
Ce lieu privé n'est pas concerné par l'arrêté préfectoral interdisant toute manifestation sur un périmètre autour de la Croisette.
Sous la pluie, ces manifestants ont brandi une grande banderole indiquant «Retraite: non à la réforme». Ils ont également dénoncé les conditions de travail dans le secteur.
«C'est une mobilisation des salariés des hôtels, cafés et restaurants de Cannes. En choisissant de nous rassembler devant le Carlton, cela nous permet d'avoir de la visibilité sur la Croisette auprès de la population et des festivaliers pour montrer que le Festival, ce n'est pas seulement les paillettes et du 'bling-bling' mais aussi le monde du travail et, sans ces travailleurs, le Festival ne pourrait pas avoir lieu», a déclaré à l’AFP Céline Petit, secrétaire générale adjointe de la CGT des Alpes-Maritimes.