Travail au LuxembourgDavantage d'inspecteurs, leurs missions évoluent
LUXEMBOURG – L’Inspection du travail et des mines (ITM) a présenté lundi son bilan 2020, année marquée par la pandémie, mais aussi par des recrutements importants.

«Il faut continuer à recruter, car le monde du travail évolue», explique Marco Boly, directeur de l'Inspection du travail et des mines.
«La mission est accomplie concernant le nombre d’inspecteurs du travail déployés sur le terrain», s’est réjoui Dan Kersch (LSAP), ministre du Travail, en présentant lundi le bilan annuel de l’Inspection du travail et des mines (ITM). L’organisation compte désormais 206 collaborateurs, dont 86 inspecteurs du travail, 61 étant en mission sur le terrain. «Il n’y en avait que 19 en 2017», rappelle le ministre, pour souligner l’effort déployé, qui «permet de respecter les standards internationaux» de l’Organisation internationale du travail (OIT) et du Bureau international du travail (BIT).
«Il faut continuer sur notre lancée», glisse le ministre, qui veut «des moyens pour combattre la fraude et ceux qui ne respectent pas le code du travail». Marco Boly, directeur de l’ITM, ne dit pas autre chose: «Il faut continuer à recruter, car le monde du travail évolue, des personnes vont partir à la retraite, etc. Le recrutement est un processus qui ne doit jamais s’arrêter».
Crise et télétravail
Le monde du travail a connu une profonde mutation l’an dernier. «La crise a bouleversé nos habitudes, mais les contrôles ont continué, même pendant le confinement», dit-il. Au total, les agents ont procédé à 7 419 contrôles durant l’année, le commerce et la construction étant les deux branches les plus concernées. La majorité des inspections ont porté sur le travail détaché. Celui-ci «a connu une hausse dans une année de pandémie, il devrait augmenter encore plus une fois que l’économie tournera à fond. C’est un défi pour l’ITM», concède Dan Kersch.
Le télétravail est entré dans les habitudes des salariés en 2020 et Marco Boly reconnaît les difficultés nouvelles pour les agents de l’ITM, notamment pour les frontaliers qui restaient à la maison. Le travail à l’étranger «dépasse le cadre de l’ITM, mais nous regardons comment renforcer le cadre légal, avance-t-il. C’est une équation difficile, à résoudre au niveau international».
(Joseph Gaulier/L'essentiel)