Vol MH17: De «fortes indications» que Poutine a donné son accord pour fournir le missile

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Vol MH17De «fortes indications» que Poutine a donné son accord pour fournir le missile

Les enquêteurs internationaux ont déclaré mercredi qu’il y avait de «fortes indications» que le président russe lui-même avait décidé d’envoyer aux séparatistes ukrainiens le missile qui a abattu l'avion du vol MH17 en 2014 au-dessus de l’Ukraine.

Vladimir Poutine

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Vladimir Poutine a probablement autorisé la fourniture du missile qui a abattu l’avion du vol MH17 au-dessus de l’Ukraine, mais les preuves sont insuffisantes pour justifier de nouvelles poursuites, ont annoncé mercredi les enquêteurs. L’équipe internationale d’investigation conjointe (JIT) a affirmé qu’il y avait de «fortes indications» selon lesquelles le président russe avait approuvé le transfert du missile vers les séparatistes prorusses pendant les combats dans l’est de l’Ukraine en 2014.

Mais l’enquête est désormais suspendue car «toutes les pistes ont été épuisées» sur les responsables de l’explosion en vol de l’avion, qui a provoqué la mort des 298 personnes présentes à son bord. L’appareil de la Malaysia Airlines reliait Amsterdam à Kuala Lumpur lorsqu’il a été touché le 17 juillet 2014 au-dessus de la partie de l’est de l’Ukraine aux mains des rebelles prorusses. Aucun des 283 passagers et 15 membres d'équipage n'ayant survécu. Parmi ces victimes, une famille de Roeser qui avait pris place à bord de l'avion. Andrew, 59 ans, Estella, 51 ans, et leurs enfants Jasper, 14 ans et Friso, 12 ans, partaient en vacances sur Borneo quand le missile des séparatistes les a fauchés.

Le site du crash du vol MH17 dans l'est de l'Ukraine, le 25 juillet 2014.

Le site du crash du vol MH17 dans l'est de l'Ukraine, le 25 juillet 2014.

AFP

L’annonce de la JIT intervient moins de trois mois après qu’un tribunal néerlandais a condamné deux Russes et un Ukrainien pour le meurtre des passagers et des membres de l’équipage du MH17, après les avoir jugés en leur absence. «Il y a de fortes indications selon lesquelles le président russe a décidé de fournir le Buk TELAR aux séparatistes de la RPD (République populaire de Donetsk)», a déclaré dans un communiqué l’équipe conjointe de six pays enquêtant sur le drame.

Des responsables russes ont même reporté la décision d’envoyer des armes aux séparatistes ukrainiens parce que M. Poutine était à une commémoration du Débarquement en Normandie en France en juin 2014, ont dit les enquêteurs. Au cours d’une conférence de presse à La Haye mercredi, ils ont diffusé un appel téléphonique intercepté d’un conseiller disant que le retard avait eu lieu «parce qu’il n’y a qu’un seul qui décide (...), celui qui est actuellement à un sommet en France». Vladimir Poutine bénéficie cependant de l’immunité en tant que chef de l’État, rendant impossible toute tentative de le poursuivre, ont souligné les enquêteurs. «Bien que nous parlions de fortes indications, le seuil des preuves complètes et concluantes n’est pas atteint» concernant son rôle dans le crash, ont-ils ajouté.

(AFP)

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