Au Luxembourg – La tripartite échoue à trouver un accord, l'OGBL claque la porte

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Au LuxembourgLa tripartite échoue à trouver un accord, l'OGBL claque la porte

LUXEMBOURG – Après de nouvelles longues discussions ce mercredi, les partenaires sociaux sont repartis sans accord. Les propositions de la tripartite ne se concrétisent donc pas pour l’instant.

par
Joseph Gaulier
Les propositions formulées la semaine dernière par le gouvernement n’ont pas été acceptées par les syndicats.

Les propositions formulées la semaine dernière par le gouvernement n’ont pas été acceptées par les syndicats.

Foto: Editpress/Fabrizio Pizzolante

La tripartite s’est conclue sans accord unanime. Les propositions formulées la semaine dernière, par le gouvernement, visant à reporter deux index tout en offrant des compensations aux ménages les plus modestes, n’ont pas été acceptées par les syndicats. Si le patronat a validé l’accord et que LCGB et la CGFP se sont donné jusqu’à ce jeudi pour arrêter une position, qui semblait favorable, l’OGBL «n’a pas pu donner son accord, car dans celui-ci, les gens sont lésés», a indiqué sa présidente Nora Back. Le niveau des compensations ne suffisait pas, tandis que le syndicat ne voulait pas s’engager sur un nouveau report en 2023. L’OGBL précisera ses positions ce jeudi dans la journée.

Le gouvernement a regretté ce fait. «Un accord unanime aurait été possible, mais un syndicat en a décidé autrement», a lancé le Premier ministre Xavier Bettel (DP). Il a évoqué «un pacte historique, à plus de 830 millions d’euros», via des crédits d’impôts ciblés, des allocations augmentées, des subventions de loyer ou encore une baisse des prix des carburants. «C’était un pacte équilibré et le principe de l’index n’est pas remis en cause», a martelé Paulette Lenert (LSAP), vice-Première ministre. «Nous proposions d’espacer les tranches, pas de les supprimer», abonde François Bausch (Déi Gréng), vice-Premier ministre. Soulignant la nécessité «d’apporter de la prévisibilité dans ce qui est l’une des plus graves crises depuis l’après-guerre», il a rappelé que le gouvernement avait fait de nouvelles propositions par rapport à la semaine dernière.

Désormais, le gouvernement «doit prendre ses responsabilités, car il a une responsabilité vis-à-vis des personnes frappées par la crise», a réaffirmé Xavier Bettel. Les partis politiques de la coalition vont se réunir pour évoquer le projet d’accord, qui pourrait quand même être validé sans l’aval de l’un des plus puissants syndicats. Le chef du gouvernement s’exprimera ce jeudi, à la Chambre. «À la fin, c’est la Chambre qui légifère, pas le gouvernement», a-t-il rappelé, comme pour souligner que les débats pourraient se poursuivre au sein des fractions concernées.

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