À FrancfortDe nouveaux scandales pour la Deutsche Bank?
La banque européenne, qui tente de redorer son image, tient ce mercredi sa conférence de presse annuelle de résultats, alors que de nouvelles enquêtes sont en cours.

Les scandales semblent ne pas vouloir finir pour l'un des plus grands établissements européens, dont le siège est à Francfort.
«Nous nous attendons à une année 2014 à nouveau remplie de défis», ont prévenu la semaine dernière les deux co-patrons de la première banque allemande, Anshu Jain et Jürgen Fitschen, lors de la publication des résultats financiers de 2013, faisant état, comme en 2012, de lourdes charges pour litiges juridiques. Après une pluie de plaintes et enquêtes judiciaires, que ce soit aux États-Unis pour ses activités passées dans les crédits hypothécaires ou en Europe sur des soupçons de manipulation des taux interbancaire Libor et Euribor ou encore de fraude fiscale sur le marché des droits à polluer, le groupe a déboursé l'an dernier quelque 2,5 milliards d'euros pour tirer un trait sur certaines de ces affaires.
Mais les scandales semblent ne pas vouloir finir pour l'un des plus grand établissements européens, dont le siège est à Francfort (ouest). Selon des informations de presse, le gendarme allemand de la Bourse, le Bafin, a l'intention de se pencher en détail sur ses activités en matière de devises, l'un des plus gros marchés financiers, dont les transactions quotidiennes se montent à plus de 5 000 milliards de dollars. Le groupe bancaire, qui dit mener de son côté une enquête tous azimuts en interne, a suspendu mi-janvier «au moins un trader» basé à New York, soupçonné de manipulations du cours des devises, selon la presse allemande.
Le nom de Deutsche Bank a également été cité la semaine dernière dans une vaste affaire de fraude fiscale en Chine, impliquant des proches des plus hauts dirigeants chinois, alimentant un peu plus les doutes quant à sa capacité à exorciser ses vieux démons. Pour ne rien arranger, le groupe attend aussi de savoir combien il devra verser aux héritiers de l'ex-magnat allemand des médias Leo Kirch, qu'il a été condamné à dédommager fin 2012, après un procès fleuve dans lequel il était accusé d'être responsable de la faillite de l'empire familial.
(L'essentiel/AFP)