Travail au LuxembourgDe nouvelles revendications pour le 1er-Mai
LUXEMBOURG - Le traditionnel rendez-vous syndical sera l’occasion pour l’OGBL et le LCGB de porter des sujets liés à un marché du travail bouleversé.

Nora Back et Patrick Dury vont s'adresser à leurs militants.
Comme tous les 1er mai, les syndicats tiendront leur grand rendez-vous annuel samedi. Mais évidemment, ceux-ci sont bouleversés par la crise sanitaire. Sur la forme, le LCGB s’en tiendra, comme l’an dernier, à un format virtuel. En revanche, l’OGBL tentera une manifestation bien réelle à Esch-sur-Alzette, dans des conditions sanitaires strictes.
Sur le fond, d’autres thématiques seront à l’honneur. «Nous allons insister sur la trop grande dépendance de l’UE vis-à-vis de l’étranger concernant les politiques de santé, d’investissement et d’industrie», indique Patrick Dury, président du LCGB, en citant les problèmes d’approvisionnement en masques ou les troubles chez Liberty Steel. Il estime qu'«une tripartite sur l’organisation de l’économie du pays est indispensable».
Des revendications liées au télétravail
De son côté, Nora Back, présidente de l’OGBL, fait «d’une sortie de crise socialement juste une priorité». Défendant «l’emploi pour tous et l’équité sociale», la dirigeante syndicale martèle que «l’OGBL sera vent debout contre toute tentative de politique d’austérité». Concrètement, «toute hausse d’impôt ne devra pas toucher les revenus faibles et moyens, mais les grandes entreprises et les gros revenus».
Les deux syndicalistes ont aussi évoqué la protection dont ont besoin les personnes en télétravail, bien plus nombreuses depuis le début de la pandémie. «Il faut éviter l’isolement et les troubles psychologiques qui peuvent surgir», reprend Nora Back. Même son de cloche pour Patrick Dury, qui alerte sur «la limite entre la vie privée et la vie professionnelle», ainsi que sur «les heures de travail cachées». De premiers cadres ont déjà été négociés avec le patronat, en attendant d’entrer en vigueur.
(Joseph Gaulier/L'essentiel)