En FranceDès à présent, les femmes travaillent «pour rien»
En France, les femmes travaillent «bénévolement» depuis ce vendredi, à 11h44. Au Luxembourg, elles travailleront «gratuitement» à partir du 7 décembre.
À travail égal, les femmes sont toujours moins bien rémunérées que leurs collègues masculins.
Depuis ce vendredi, à 11h44 exactement, les Françaises vont travailler «bénévolement» jusqu'à la fin de l'année. C'est ce qu'ont calculé les Glorieuses, une association féministe qui milite pour l'égalité professionnelle et qui a appelé à la mobilisation sur les réseaux sociaux à partir de cette date symbolique. Leur calcul se base sur les chiffres d'Eurostat quant aux inégalités salariales enregistrées en France en 2015.
Tous secteurs confondus, les Françaises touchent un salaire horaire brut inférieur de 15,8% en moyenne à celui des hommes, soit près de 40 jours ouvrés de salaire en moins. En d'autres termes, «s'il y avait une égalité des salaires en France, les femmes pourraient s'arrêter de travailler, le vendredi 3 novembre, à 11h44, et gagner autant sur l'année 2017». L'an dernier, leur calcul était basé sur des chiffres d'Eurostat chiffrant l'écart salarial à 15,1% en 2010. Elles pouvaient symboliquement s'arrêter de travailler le 7 novembre à 16h34.
Au Luxembourg, l'écart salarial s'établissait en 2015 à 5,5%. Les employées du Grand-Duché travailleront donc près de 14 jours «pour rien», sur les 251 jours ouvrés que compte 2017 au Luxembourg. Cette année, elles pourraient stopper le travail le 7 décembre. En 2016, cette date symbolique était tombée le 13 décembre. Jeudi, le Forum économique mondial a souligné dans un rapport que, pour la première fois en dix ans, les inégalités entre hommes et femmes se sont creusées en 2017.
(L'essentiel avec AFP)