«De Bauereblues» – «Des agriculteurs qui ont perdu leur identité»

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«De Bauereblues»«Des agriculteurs qui ont perdu leur identité»

LUXEMBOURG
- Julie Schroell, une réalisatrice luxembourgeoise de 28
ans, se penche sur le blues des agriculteurs.

«Les agriculteurs ont perdu leur identité de producteurs de nourriture, ils ne font plus ce qu'ils considèrent comme leur métier». Julie Schroell, cinéaste de 28 ans, est allée tâter le pouls du monde agricole luxembourgeois. Elle en tire un film, «De Bauereblues» («Le blues de l'agriculteur»).

«Si on compare avec la situation en France ou en Allemagne, ce n'est pas si grave, ici. Mais ils ont le blues parce qu'ils se sentent comme des fonctionnaires, explique la cinéaste luxembourgeoise. Ils vivent des subventions, pas de ce qu'ils produisent». Julie Schroell est allée visiter «une cinquantaine de fermes. Huit se retrouvent dans le film». «Elles sont différentes, agriculteur, c'est un métier très diversifié. Il n'y a rien de commun entre une grosse ferme avec 400 vaches, des robots à traire et une petite exploitation avec un agriculteur qui s'occupe de 20vaches».

Déjà auteur d'un documentaire sur la Jeunesse Esch, d'un clip pour De Läb, Julie Schroell veut aussi montrer, avec «De Bauereblues», «l'évolution de l'agriculture, qui représentait 60% de la population à la fin du XIXe siècle et qui est tombée à 1%».

Jérôme Wiss

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