Des bobos encombrants aux véritables urgences
LUXEMBOURG - Les hôpitaux français connaissent une série noire. Au Luxembourg, aux urgences, ça roule!
«Ce que nous aimerions vraiment, soupire Geneviève Schengen, infirmière responsable aux urgences du Centre hospitalier de Luxembourg (CHL), c'est que les gens réalisent que les maisons médicales ont ouvert». Histoire «qu'ils arrêtent de venir aux urgences pour une grippe ou parce qu'ils ont décidé avoir besoin d'un scanner suite à un autodiagnostic sur le web».
Car encombrer les urgences a pour effet de rallonger les temps d'attente pour les patients souffrant de bobos. La prise en charge des urgences vitales, elle, n'est pas impactée. Elle reste prioritaire quitte à faire poireauter les autres trois heures.
Aux urgences du CHL, ça turbine.
Les bipers relayant les infos du 112 résonnent, les brancards entrent et sortent, médecins et infirmières s'affairent, mais les visages sont détendus. Les jours de garde, douze infirmières se relayent. Quatre à cinq médecins sont là en journée, deux en soirée.
Les patient sont triés entre urgences vitales, urgences nécessitant une prise en charge dans l'heure et non-urgents. Chaque jour, c'est la surprise: «Parfois, nous nous demandons si la route d'Arlon n'est pas fermée tant il n'y a personne», rigole Geneviève, «et, à peine la pensée formée, un flot de patients se déverse». sg