Université au LuxembourgDes chercheurs de toute l'Europe réunis à Belval
ESCH-BELVAL - Une bonne quarantaine de scientifiques sont venus «mesurer la gravité» à la Halle d'essais, située sur le campus Belval.

Olivier Francis, 51 ans, bichonne «son» gravimètre absolu à l'intérieur de la Halle d'essais, à Belval.
Le premier événement organisé à la Halle d'essais a débuté mardi, sur le campus Belval de l'Université du Luxembourg. Qu'importe l'aménagement sommaire, plus de 40 chercheurs venus de toute l'Europe ont pris leurs quartiers pour deux semaines à l'occasion de la «Comparaison européenne de gravimètres absolus». Fondamentale en recherche physique, la gravimétrie sert à détecter les masses à l'intérieur de la Terre, une technique utilisée en volcanologie notamment.
«Les appareils sont d'une telle précision qu'il faut régulièrement les comparer pour s'assurer de leur bon fonctionnement», explique Olivier Francis, le professeur de l'Uni à l'origine de ce meeting. Seules 50 machines de ce type existent dans le monde, et le Luxembourg possède la sienne. Sa valeur est estimée à près de 400 000 euros. «L'État l'a financée en 2000, à l'époque où la gravimétrie était intégrée au Centre européen de géodynamique et de sismologie à Walferdange».
La recherche n'en était alors qu'à ses balbutiements au Luxembourg. «Nous voulions devenir leader dans des domaines spécialisés», raconte Olivier Francis. En quinze ans, le Grand-Duché est devenu «un spécialiste mondial». «Nous avons étudié la fonte de la calotte glacière au Groenland et l'activité volcanique aux États-Unis. Je partirai bientôt en Antarctique pour une nouvelle étude», conclut-il.
(Thomas Holzer/L'essentiel)