SyrieDes combats entre Kurdes et jihadistes font 136 morts
Pour le quatrième jour consécutif, des combats entre jihadistes et forces kurdes ont continué de faire rage, dimanche, dans le nord-est de la Syrie.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) patrouillent ce dimanche, dans une rue de la ville de Hasakeh, dans le nord de la Syrie.
Pour le quatrième jour consécutif, des combats entre jihadistes et forces kurdes soutenues par la coalition internationale ont continué de faire rage, dimanche, dans le nord-est de la Syrie, avec un bilan alourdi à plus de 136 morts. Déclenchés jeudi soir par un assaut majeur du groupe jihadiste État islamique (EI) contre la prison de Ghwayran, l'une des plus grandes abritant des jihadistes dans la Syrie en guerre, les affrontements ont poussé à la fuite des milliers de civils dans un froid glacial.
Les combats avaient baissé d'intensité dimanche soir mais des craintes ont émergé sur le sort de centaines d'enfants à l'intérieur de la prison, où des jihadistes résistent encore face aux Forces démocratiques syriennes (FDS). Jeudi soir, l'assaut avait été lancé par une centaine de combattants de l'EI pour libérer les jihadistes détenus dans cette prison de la région de Hassaké, sous contrôle kurde. L'attaque est la plus importante revendiquée par l'EI depuis sa défaite il y a près de trois ans en Syrie face aux FDS, dominées par les forces kurdes et soutenues par la coalition internationale antijihadistes dirigée par les États-Unis.
Enfants en danger
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), «84 jihadistes et 45 combattants kurdes ont été tués» en quatre jours, de même que «sept civils» dans ces combats qui ont lieu dans la prison et aux alentours. Une centaine d'évadés ont pu être rattrapés par les forces kurdes mais un nombre indéterminé serait encore en fuite, selon l'OSDH. Les FDS ont affirmé dans un communiqué en fin de journée que «les combattants de l'EI se trouvant dans l'enceinte de la prison ne pouvaient plus s'échapper», leurs forces ayant bouclé le secteur.
La coalition a elle indiqué que «les FDS avaient jugulé la menace», grâce à ses frappes contre les combattants de l'EI opérant depuis des immeubles du secteur. Dans la soirée, les FDS ont toutefois indiqué que des jihadistes s'étaient enfermés dans un dortoir de la prison abritant des centaines d'enfants - détenus pour leurs liens présumés avec l'EI. Les détenus mineurs sont utilisés comme «boucliers humains», accusent dans ce nouveau communiqué les FDS, qui ont prévenu qu'elles tiendraient «les terroristes responsables si les enfants sont blessés». L'agence des Nations unies pour l'enfance (Unicef) s'est inquiétée de leur sort, appelant dimanche à protéger 850 enfants détenus à Ghwayran.
(L'essentiel/afp)