Selon une ONGDes dizaines de civils tués par l'armée syrienne
42 personnes auraient été tués dans la localité de Maadamiyat al-Cham, près de Damas, lors d'une grande opération de l'armée syrienne qui a notamment effectué des exécutions sommaires.
Sur les 198 personnes tuées dans les violences mardi en Syrie, 42 l'ont été dans cette localité de 200.000 habitants, où vivent chrétiens, sunnites et alaouites, à 6 km à l'ouest de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) basée en Grande-Bretagne qui tire ses informations d'un réseau de militants et de témoins. Ce bilan risque encore de s'alourdir alors que l'armée a ouvert le feu sur une procession funèbre dans cette localité, selon l'OSDH.
À Alep, la grande ville du nord du pays, les bombardements de l'armée et les combats ont causé la mort de 31 civils, dont cinq femmes et cinq enfants, selon l'OSDH qui rapporte également la mort de 15 combattants. Au total pour la journée de mardi, 127 civils, 20 rebelles et 51 soldats ont été tués, selon la même source. Depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad en mars 2011, 2 000 personnes ont péri selon l'OSDH, et 17 000 selon l'ONU.
Fusillades au nord du Liban
Par ailleurs, des hommes armés sunnites et alaouites étaient mercredi sur le pied de guerre à Tripoli, dans le nord du Liban. Le bruit des fusillades était entendu par intermittence, après une journée de violences qui a fait 6 morts et 75 blessés, dans les deux camps, selon un dernier bilan.
Dans ces deux quartiers misérables séparés par une rue, personne n'était visible mercredi sur la ligne de front. La veille, quatre habitants de Bab el-Tebbaneh, majoritairement sunnite, dont un garçon de 13 ans, et deux de Jabal Mohsen, le quartier alaouite qui soutient le régime de Damas, ont trouvé la mort, selon des sources hospitalières.
Selon la même source, 42 habitants du quartier sunnite, dont un enfant de six ans paralysé par une balle, et 18 du quartier adverse ont été blessés. Les combats se mènent à l'arme automatique, à la roquette antichar et avec des bombes. A une plus petite échelle, les deux communautés reproduisent le conflit qui se déroule dans la Syrie voisine entre les sunnites majoritaires et les alaouites, qui tiennent les rênes du pouvoir.
(L'essentiel Online/AFP)
Un détenu syrien libéré après 27 ans de captivité en Israël
Un Syrien, détenu pendant 27 ans en Israël, Sedki souleiman al-Maket, a été libéré et est revenu au Golan occupé, a annoncé mercredi l'agence officielle syrienne Sana. «Le plus ancien détenu arabe et syrien a été libéré après 27 ans de captivité en Israël et a regagné le Golan occupée», affirme l'agence. Originaire de Majdal Shams dans le Golan, M. Maket, 45 ans, avait été arrêté par les autorités israéliennes en août 1985 pour avoir «combattu l'occupation» et avait été condamné à 27 ans de prison par un tribunal de Lod, selon l'agence.
Majdal Shams est la plus grande ville sur le plateau du Golan, une région conquise par Israël durant la guerre de 1967 puis annexée en 1981. Damas exige la restitution totale de cette région comme condition à la signature d'un accord de paix avec Israël. La grande majorité des 18 000 habitants syriens restés sur le Golan, principalement druzes, ont refusé de prendre la citoyenneté israélienne.