Au Liban et en Iran – Des espions de la CIA démasqués

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Au Liban et en IranDes espions de la CIA démasqués

Plus d'une douzaine d'agents infiltrés qui travaillaient pour la CIA ont été pris au Liban et en Iran. Le gouvernement américain craint qu'ils aient déjà ou qu'ils soient bientôt exécutés.

Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, avait affirmé en juin 2011 avoir déjà débusqué des espions à la solde des États-Unis. (dr)

Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, avait affirmé en juin 2011 avoir déjà débusqué des espions à la solde des États-Unis. (dr)

Le Hezbollah a partiellement défait un réseau d'espions de la CIA au Liban, endommageant gravement la capacité de l'agence de renseignement à recueillir des informations vitales sur l'organisation terroriste à un moment tendue dans la région, a rapporté la chaîne ABC, citant lundi des responsables américains. Selon ses informations, les agents étaient des informateurs rémunérés, recrutés par la CIA pour espionner l'Iran et le Hezbollah au Liban. Les arrestations ont eu lieu au cours des six derniers mois.

La CIA a été contrainte de réduire ses activités d'espionnage au Liban après l'arrestation de plusieurs de ses informateurs, a expliqué, pour sa part dans son édition de dimanche, le Los Angeles Times. Le bureau de Beyrouth «a fait faillite», a expliqué une source anonyme. Selon elle, «des agents de la CIA auraient rencontré une série d'informateurs libanais dans un Pizza Hut local, permettant au Hezbollah et aux autorités libanaises d'identifier ces derniers».

Des responsables américains sont aussi accusés d'avoir ignoré un e-mail adressé au chef du bureau de la CIA, à Beyrouth, lui indiquant que des informateurs risquaient d'être identifiés à force d'utiliser le même téléphone portable pour contacter des agents de la CIA. Des accusations que des responsables américains rejettent.

En juin 2011, le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, avait affirmé que son mouvement créé en 1982 avait été infiltré par les renseignements américains. Une annonce qui avait été démentie par l'ambassade des États-Unis qui suggérait que la mouvance d'obédience chiite faisait face à des problèmes internes et que ces accusations étaient «sans fondement». L'annonce des arrestations d'espions semble donner aujourd’hui raison à Hassan Nasrallah.

L'essentiel Online/20 minutes

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