Environnement au Luxembourg – Des lois sur les déchets «coûteuses et inefficaces»

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Environnement au LuxembourgDes lois sur les déchets «coûteuses et inefficaces»

LUXEMBOURG – Les représentants du secteur du commerce ont émis des critiques sur les réformes concernant les emballages et les déchets.

Les représentants du secteur du commerce regrettent que la limitation des emballages plastiques ne concerne pas les produits préemballés des supermarchés.

Les représentants du secteur du commerce regrettent que la limitation des emballages plastiques ne concerne pas les produits préemballés des supermarchés.

Les projets de loi concernant les déchets et les emballages ont suscité des critiques de la part de certains acteurs concernés, dont la Confédération luxembourgeoise du commerce (clc) et la Chambre de commerce. Marc Wagener, directeur formation à la Chambre de commerce, a estimé que «le chemin emprunté n’était pas le bon, car il risque d’être coûteux et inefficace».

Le responsable voit en effet dans les deux projets de loi «une source de surcoûts, puisque les coûts de la collecte et des équipements sont transférés aux entreprises locales». Il fait ici référence à la création de 150 points de collecte dans les supermarchés dont la superficie excède 400m². Marc Wagener n’y voit qu’un doublon avec le sac bleu géré par les communes. «Pour les 45 supermarchés concernés, nous évaluons le surcoût à 11,08 millions d’euros», complète Claude Bizjak, directeur adjoint de la clc. Il insiste sur le fait que «87% des personnes préfèrent utiliser le sac bleu ramassé devant le domicile», d’après une étude menée l’institut TNS-Ilres.

«Un cavalier seul»

Marc Wagener redoute qu’une «transposition pas harmonisée au sein de l’UE» provoque des déséquilibres de nature à altérer «la compétitivité du Luxembourg», qui effectue «une sorte de cavalier seul». Il prend comme exemple l’introduction d’un système de consigne national, compliqué à mettre en place «sachant que le Luxembourg dépend fortement des importations».

Les pourfendeurs des projets de loi reprochent «un manque d’analyses préalables» et «un manque de légitimité de certaines mesures», notamment l’interdiction d’emballer les fruits et légumes s’ils sont vendus par quantité inférieure à 1,5 kg. «Le problème est que cela ne concerne que les ventes au comptoir, comme les boucheries et boulangeries, mais pas les produits préemballés des supermarchés», reprend Marc Wagener.

(Joseph Gaulier/L'essentiel)

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