Droit d'asileDes migrants encerclent le Parlement d'Israël
Plus de 10 000 clandestins manifestaient mercredi autour de la Knesset, pour réclamer un assouplissement de la politique migratoire du gouvernement.

Le président du Parlement, Yuli Edelstein, a interdit l'entrée de la Knesset à quatre représentants des manifestants qui avaient été invités à une rencontre par des députés. Dans un communiqué, M. Edelstein a justifié sa décision en expliquant qu'il voulait ainsi «éviter des provocations susceptibles de dégénérer en violences et en désordres». Les manifestants, originaires principalement d'Érythrée et du Soudan, ont manifesté dans le calme en scandant en anglais: «Nous sommes des réfugiés, nous avons besoin de protection».
Lundi, ils avaient déjà défilé à Tel-Aviv devant plusieurs ambassades occidentales. Ces demandeurs d'asile dénoncent le refus des autorités d'examiner leurs demandes, ainsi que le placement en rétention de centaines d'entre eux. Mais ils se sont heurtés à une fin de non-recevoir du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui a prévenu que leurs manifestations ne «serviraient à rien».
Une clôture électronique de 230 kilomètres
Lors d'un autre rassemblement mardi à Tel-Aviv, les représentants des protestataires ont affirmé que le mouvement se poursuivrait jusqu'à ce que le gouvernement annule une législation controversée et leur accorde le statut de réfugiés. Selon une loi votée le 10 décembre, les immigrés clandestins peuvent être placés jusqu'à un an en centre de rétention sans procès.
Les autorités israéliennes, qui estiment à quelque 52 000 le nombre d'Africains entrés clandestinement qui sont encore en Israël, ont lancé en 2012 une campagne ayant abouti au départ ou à l'expulsion de 3 920 d'entre eux. La clôture électronique construite par Israël, qui s'étend le long des 230 km de frontière avec l’Égypte, a réduit pratiquement à néant le nombre d'entrées illégales en Israël à partir de la péninsule du Sinaï.
(L'essentiel Online/AFP)