1er-Mai en FranceDes milliers de manifestants, tensions à Paris
Les syndicats ont retrouvé la rue pour ce 1er-Mai, malgré le Covid-19, organisant des manifestations partout en France dont certaines émaillées d'incidents comme à Paris.

Les cortèges ont rassemblé samedi plus de 170 000 manifestants, selon la CGT, dont 25 000 à Paris. Le ministère de l'Intérieur a, lui, fait état de 106 650 manifestants en France, dont 17 000 dans la capitale.
Au total, 56 personnes ont été interpellées, dont 46 à Paris, a ajouté le ministère, et six policiers ont été blessés dont trois dans la capitale. La CGT, qui avait comptabilisé près de 300 manifestations dans l'Hexagone, avait appelé, avec FO, la FSU et Solidaires à faire de ce 1er-Mai une journée «pour l'emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix dans le monde».
Emploi, salaires, gestion de la crise Covid par le gouvernement, restrictions des libertés...: dans les cortèges, les revendications étaient variées, la contestation de la réforme de l'assurance-chômage, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet, revenant de façon récurrente. Des «gilets jaunes» ont pris part à plusieurs défilés, dont la manifestation parisienne.
À Strasbourg, les manifestants étaient entre 1 300 (police) et 5 000 (syndicats). À Paris, la manifestation s'est élancée peu après 14h de la place de la République vers celle de la Nation, les numéros un de la CGT et de FO défilant ensemble pour la première fois depuis 2016.
Des tensions sont rapidement apparues, avec des «tentatives répétées de constitution d'un black bloc en avant du cortège syndical» qui ont longuement bloqué les manifestants, selon une source policière.
Les fauteurs de trouble étaient estimés à «quelques centaines», tandis que 5 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés, de source policière. Quatorze personnes ont été placées en garde à vue, selon le parquet.
La ministre du Travail Elisabeth Borne a condamné «très fermement» les perturbations ayant émaillé certains défilés. «Je trouve scandaleux que ces casseurs, les black blocs, aient voulu voler ce moment aux organisations syndicales», a-t-elle déclaré sur Europe 1.
(L'essentiel/afp)