Extrême droite allemande – Des néozis ravagent la façade d'un journal

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Extrême droite allemandeDes néozis ravagent la façade d'un journal

Un quotidien de l'Est de l'Allemagne, connu pour ses enquêtes sur l'extrême droite locale, a été la cible de tags néonazis cette semaine, rapporte jeudi la presse allemande.

Le journal allemand ne compte pas se laisser intimider par les actes récurrents des néonazis.

Le journal allemand ne compte pas se laisser intimider par les actes récurrents des néonazis.

AFP

Mardi matin, le Lausitzer Rundschau a découvert, tracés à grandes lettres blanches sur les vitres de son agence de Lübbenau (Brandebourg, est), les mots «Juifs» et «Sieg Heil», selon le quotidien Berliner Zeitung. Une semaine plus tôt, quatre croix gammées avaient été taguées, également à la peinture blanche, sur la façade de leur agence de Spremberg, accompagnées de «Juifs, tuez-les» et «Nous vous déclarons la guerre!!!», poursuit le journal.

Le chef du parquet local a ouvert une enquête et a promis mercredi, lors d'une visite à la rédaction, que tout serait mis en œuvre «pour protéger la liberté de la presse, et la liberté d'opinion qui lui est associée, dans le Brandebourg». Le Lausitzer Rundschau avait fait état la semaine dernière d'un procès concernant une agression commise par des militants d'extrême droite dans un local pour jeunes de Spremberg, et couvre régulièrement les exactions néonazies depuis des années.

Ne pas se laisser intimider

Il y a deux ans déjà, la rédaction de Spremberg avait fait l'objet de menaces, avec tags néonazis et entrailles d'animaux accrochées à l'entrée de ses locaux. «Que nous soyons la cible de l'extrême droite ne date pas d'hier», constate Johannes Fischer, le rédacteur en chef, dans le Berliner Zeitung. Selon M. Fischer, l'équipe du Lausitzer Rundschau a préféré donner le moins de publicité possible à ces menaces, mais ne compte pas se laisser impressionner.

«Les mots sont la meilleure arme contre les bombes de peinture et les battes de base-ball», estime le responsable. En juin 2012, le «mouvement de résistance du Brandebourg-Sud», groupe néonazi connu pour ses rassemblements nocturnes avec des masques blancs, avait été interdit par les autorités régionales. Le Lausitzer Rundschau a souvent rendu compte de leurs activités, ainsi que de leurs liens avec les clubs locaux de kick-boxing.

(L'essentiel/AFP)

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