Des vacances pour apprendre le luxembourgeois
Le gouvernement a approuvé vendredi matin un projet de loi visant à introduire un congé linguistique. Frontaliers comme résidents seraient éligibles.
200 heures de vacances en plus, ça tente quelqu’un? Mais attention, ce serait des congés studieux pour suivre des cours de luxembourgeois. L’idée vient du CSV et le gouvernement a donné son aval vendredi au projet de loi visant à améliorer l’intégration des étrangers en leur donnant le temps de suivre des cours de langue.
Ce congé concernerait «tous les salariés travaillant depuis six mois pour un employeur établi sur le territoire du Grand-Duché». Il s’adresserait aussi bien aux résidents qu’aux frontaliers.
Question nationalité…
«Le congé peut aussi servir aux salariés étrangers désirant obtenir la nationalité luxembourgeoise afin d’acquérir les certifications linguistiques imposées par la nouvelle législation en matière de nationalité», précise le gouvernement dans un communiqué.
Le «package» linguistique de 200 heures de cours se traduiraient par une séquence de deux semaines (80 heures) dans un premier temps, puis de trois semaines ensuite (120 heures). Pour chaque heure de congé, une indemnité compensatoire égale au salaire horaire sera versée au salarié.
Question factures…
Que les employeurs ne s’affolent pas, l’État remboursera le montant de l’indemnité et la part des cotisations patronales.
Quant à la facture des leçons de luxembourgeois, elle pourrait bien être en partie prise en charge par l’État. La commission juridique a adopté un amendement en ce sens lors de l’examen du projet de loi sur la nationalité luxembourgeoise, vendredi.
Guillaume Guichard / lessentiel.lu