Accident au LuxembourgDeux arbres tombent sur leurs caravanes: «À 20 centimètres près, j’y passais»
ESCH-SUR-ALZETTE – Deux arbres se sont abattus sur deux caravanes, vendredi au camping Gaalgebierg à Esch-sur-Alzette. Un drame a été évité de justesse dans l’une d’elles.
- par
- Sara Lima
«J’étais assis, au téléphone dans la caravane. Puis, sous le choc, je me souviens juste être sorti instinctivement avec mon chien, Falco, et il y avait une quinzaine de personnes dehors, face à moi, autour de la caravane. Je me suis mis la main sur le front et le sang en dégoulinait».
Abasourdi, c’est l’état qui caractérisait Jérôme, 36 ans, vendredi vers 17h, alors qu’un arbre venait de s’abattre sur la caravane où il résidait et qu’il louait pour quelques centaines d’euros par mois, poussé au sol par de fortes rafales de vent. Originaire d’Île-de-France, le trentenaire résidait au camping depuis environ un mois. Conscient de sa «chance» dans son malheur, il avouait, deux jours après les faits: «à 20 centimètres près, j’y passais. Je n’ai eu ''que'' l’arcade sourcilière ouverte, car le coin d’une étagère m’est tombé sur le crâne, juste au-dessus de mon œil gauche».
Jérôme avoue «ne pas avoir dormi la première nuit»
Venu «par amour» au Luxembourg, Jérôme, chauffeur routier de profession, et travailleur intérimaire auprès de la société Lamesch, n’avait «jamais imaginé» depuis son arrivée qu’un arbre aurait ainsi pu se déraciner complètement et venir s’écraser sur son lieu de résidence. «Je n’étais pas du tout inquiet» d’une telle issue, avoue-t-il.
Entendu par deux policiers et pris en charge par le CGDIS, Jérôme est allé passer des radios de contrôle à l’hôpital, avant de revenir au camping dans la soirée. Désormais sans domicile, il a pu être relogé la nuit de vendredi à samedi grâce aux bons soins de Michaël, un ami. S’il a aujourd’hui retrouvé une certaine sérénité, Jérôme avoue «ne pas avoir dormi la première nuit», marqué par les événements.
Un deuxième logement inoccupé
Un peu perdu, le trentenaire embraye sur la suite de ses péripéties. «À présent, le propriétaire de la caravane abîmée m’a trouvé une autre caravane libre dans le camping Gaalgebierg, mais pour une durée de trois semaines seulement. J’ai pu aller rechercher tous mes effets personnels, mais c’est une solution de fortune, et franchement, je ne sais pas ce que je vais faire. Je vais peut-être retourner chez moi, en Île-de-France».
Quant au second arbre, il est tombé sur un autre logement du camping, fort heureusement inoccupé au moment des faits. Alors que le périmètre restait, dimanche encore, délimité par des rubalises de la police, beaucoup de questions demeurent en suspens, alors qu’un jeune Français, venu il y a un bon mois par amour au Luxembourg, a bien failli y laisser la vie.