Une Love story qui gêneDeux manchots gays posent problème au zoo
«Pedro» et «Buddy», deux oiseaux mâles du zoo de Toronto, se comportent comme s'ils vivaient en couple. La direction du parc animalier songe à leur fournir des femelles.

Inséparables, ces manchots du Cap –Spheniscus demersus (nom scientifique), African penguin (en anglais)– vivent comme n'importe quel couple de leur espèce. Ils se suivent en permanence, notamment lorsqu'ils nagent. Ils défendent leur territoire commun, ils se nettoient l’un l’autre et passent même leurs nuits ensemble..., relate le site Internet du magazine Têtu.
Affirmer que ces oiseaux sont homos est délicat, selon Joe Torzsok, directeur du zoo canadien. Pour lui, leur orientation sexuelle n'est pas claire. «Ils semblent être, en quelque sorte, dans une relation amoureuse», concède-t-il toutefois. «Ils se font la cour et se comportent comme s’ils étaient un mâle et une femelle», explique, pour sa part, un des employés du zoo au Toronto Star.
De vieux potes
L'idylle des deux tourtereaux ne date pas d'hier, précise Têtu. «Buddy», 20 ans, et «Pedro», 10 ans, se sont rencontrés à Toledo, dans l'Ohio (États-Unis). Ils y ont grandi ensemble en captivité. En mai 2011, ils ont été transférés, avec dix autres pingouins (six mâles et six femelles, au total), au Canada. Hélas pour eux, les manchots du Cap sont une espèce en voie de disparition. Leur nombre diminue de 2% par année. Ils sont notamment victimes de la pollution pétrolière et de la concurrence de la pêche commerciale pour leur approvisionnement en nourriture naturelle.
Très prochainement, le zoo prévoit «pour des raisons bassement génétiques de survie de l'espèce», déplore Têtu, d'introduire deux femelles dans leur enclos, dans l'espoir de voir les animaux s'assurer une descendance.
L'homosexualité entre animaux de ce type a déjà été observée dans d’autres zoos aux États-Unis, au Japon et en Allemagne. L'Université de Californie a déjà mené une étude sur les couples de manchots de même sexe. Dans plus de 60% des cas, les mâles avaient ignoré les nouvelles venues.
L'essentiel Online/gco