Deuxième tour des élections – Divisé, le Brésil élit son nouveau président

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Deuxième tour des électionsDivisé, le Brésil élit son nouveau président

Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes dimanche pour le deuxième tour de l'élection présidentielle. Les Brésiliens sont amenés à choisir entre Dilma Rousseff et Aecio Neves.

La présidente sortante Dilma Rousseff part légèrement favorite, face à son adversaire social-démocrate, soutenu par la droite, Aecio Neves.

La présidente sortante Dilma Rousseff part légèrement favorite, face à son adversaire social-démocrate, soutenu par la droite, Aecio Neves.

AFP

Près de 143 millions de Brésiliens ont commencé à voter dimanche pour le deuxième tour de l'élection présidentielle, divisés entre la sortante Dilma Rousseff, créditée d'une légère avance, et l'opposant social-démocrate Aecio Neves, après la campagne la plus serrée de l'histoire récente du pays.

Cette élection est considérée comme un plébiscite sur 12 ans de gouvernements du Parti des travailleurs (PT), sous lesquels le géant émergent d'Amérique latine a connu de grands boulversements économiques et sociaux. Les Brésiliens sont partagés entre partisans de la continuité de ces conquêtes sociales et ceux d'une alternance pour relancer l'économie en panne du Brésil.

Première femme présidente au Brésil

Selon deux sondages publiés samedi par les Instituts Datafolha et Ibope, Mme Rousseff aurait de quatre points (un écart compris dans la marge d'erreur de +/-2%) à six points d'avance sur M. Neves. Elle a été la première des deux candidats à voter à 10h45 GMT dans une école de Porto Alegre. «Je suis sûre que le Brésil est, et continuera d'être, l'une des plus grandes nations démocratiques de cette planète. Je pense que cela été une campagne extrêmement différente, pleine de changements», avait-elle dit peu avant à la presse.

Élue en 2010 dans l'euphorie finissante de l'âge d'or de la présidence de son mentor Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), l'ex-guérillera Dilma Rousseff, 66 ans, avait hérité d'une croissance à 7,5%. La première femme présidente du plus grand pays d'Amérique latine a amplifié les programmes sociaux qui bénéficient à un quart des 202 millions de Brésiliens, lui valant un large soutien dans les couches populaires et régions pauvres du Nord-Est. Sous le PT, 40 millions de Brésiliens se sont extirpés de la pauvreté.

Remettre de l'ordre

Mais Dilma Rousseff a affronté des vents adverses: économie en plein ralentissement, revendications d'une classe moyenne dont l'ascendeur social est tombé en panne, scandales de corruption qui ont terni l'image du PT.

Le candidat du Parti social démocrate brésilien (PSDB) , Aecio Neves, 54 ans, soutenu par les milieux d'affaires, la droite traditionnelle et une partie de la classe moyenne, promet de remettre de l'ordre dans la maison Brésil. Rigueur budgétaire, diminution du rôle des banques publiques, autonomie de la banque centrale: l'ancien gouverneur de l'Etat de Minas à la réputation de jet-setteur promet un «choc de gestion» pour regagner la confiance des investisseurs et relancer la croissance.

(L'essentiel/AFP)

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