Aux PhilippinesDix militaires meurent dans une frappe aérienne
La frappe aérienne visait des combattants islamistes dans le sud de l'archipel. Elle a touché mercredi des soldats de l'armée régulière.

«Un groupe de soldats a été touché par nos propres frappes aériennes. Dix morts», a déclaré aux journalistes, à Manille, le ministre Delfin Lorenzana.
Dix militaires philippins ont péri mercredi dans une frappe aérienne qui visait les combattants islamistes à Marawi, dans le sud de l'archipel. La ville est le théâtre depuis plus d'une semaine d'âpres combats entre islamistes se réclamant de l'EI et les forces de sécurité. «Un groupe de soldats a été touché par nos propres frappes aériennes», a déclaré le ministre philippin de la défense.
L'agglomération de Marawi, 200 000 habitants, a été presque intégralement évacuée, mais environ 2 000 civils sont dans l'incapacité de s'enfuir, car coincés dans des zones tenues par les insurgés. Pour mettre fin à la crise, l'armée n'a pas hésité à bombarder des zones urbaines et à dépêcher ses hélicoptères de combat. L'état-major fait état de frappes «chirurgicales» et de «précision» permettant d'épargner les civils mais aussi les otages aux mains des islamistes.
«C'est triste, mais parfois cela arrive dans le brouillard de la guerre. La coordination n'a pas été faite correctement», a déclaré jeudi le ministre en annonçant les décès. Il a précisé que sept militaires avaient également été blessés.
Isnilon Hapilon, chef de l'EI toujours recherché
Les affrontements avaient éclaté après un raid des forces de sécurité contre une cache supposée d'Isnilon Hapilon, considéré comme le chef de l'EI aux Philippines. Mais les forces de sécurité ont essuyé un échec et des dizaines de combattants sont accourus pour les repousser, avant de partir saccager la ville en brandissant des drapeaux noirs de l'EI.
Isnilon Hapilon se trouve probablement toujours dans Marawi, a affirmé mercredi le porte-parole de l'armée. Il a précisé que les forces de sécurité avaient tué 89 islamistes, lesquels ont selon l'armée tué 19 civils. Les décès annoncés jeudi portent à 31 le nombre de membres des forces de sécurité qui ont péri dans les combats.
(L'essentiel/afp)