Concert au LuxembourgEditors, un rock entre ombre et lumière
ESCH-BELVAL - La formation de Birmingham a confirmé son statut de groupe majeur de la scène rock britannique, mercredi soir à la Rockhal.

Apparu au début des années 2000, en plein revival rock, dans le sillon d'un groupe comme Interpol, Editors est parvenu à se renouveler en intégrant davantage de synthés, et à agrandir son audience au fil du temps. La bande, emmenée par un Tom Smith possédé par sa musique («Sugar»), affiche d'ailleurs un rythme régulier, avec six albums parus en treize ans, dont «Violence» début mars.
Électro et percutant, le morceau éponyme était le premier temps fort de la soirée, mercredi. Editors avait ouvert son set avec un autre titre de son sixième opus, le single «Hallelujah (So Low)». Pourtant, l'énigmatique groupe de Birmingham ne mettait au final pas son nouveau disque particulièrement à l'honneur, préférant revisiter ses différents albums.
Car Editors est sûr de sa force. Disposés devant d'imposantes sculptures métalliques, Tom Smith, au chant et à la guitare, Russell Leetch, à la basse, Elliott William, aux claviers, Justin Lockey, à la guitare et Ed Lay, à la batterie, presque tous dissimulés par des lumières brumeuses, préféraient laisser parler leur musique. À l'image d'une session «Lights»/«Blood»/«Munich», trois extraits du premier album «The Back Room», toujours aussi imparables, ou encore de l'enlevé «The Racing Rats». Les Britanniques nous offraient un voyage intense à travers une discographie imposante, et un rock naviguant entre ombre et lumière.
(Cédric Botzung/L'essentiel)