Aux Etats-Unis – Elle complote pour devenir «la reine du lycée»

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Aux États-UnisElle complote pour devenir «la reine du lycée»

Une adolescente risque jusqu’à 16 ans de prison pour avoir piraté le système informatique du réseau scolaire et ajouté des votes en sa faveur. Sa maman, directrice assistante dans une école de la région, lui a été d’une aide précieuse.

Emily Grover a été couronnée à l’automne 2020 au terme d’une élection trafiquée.

Emily Grover a été couronnée à l’automne 2020 au terme d’une élection trafiquée.

NorthEscambia.com

Une adolescente de 18 ans risque de payer cher ses désirs de gloire. À l’automne 2020, Emily Grover était en lice pour le titre de «Homecoming Queen» du lycée Tate à Gonzalez (Floride). Véritable tradition aux États-Unis, cette élection organisée à chaque rentrée scolaire couronne un roi et une reine parmi les élèves de dernière année. Pour s’assurer la victoire, la jeune fille alors âgée de 17 ans a profité de la position de sa mère Laura Carroll, qui était directrice assistante dans une école du même district. Les deux femmes se sont introduites dans le système informatique du réseau scolaire et ont ajouté des votes fictifs en faveur d’Emily.

Les autorités ont commencé à avoir des soupçons en novembre 2020, quand le réseau scolaire du comté d’Escambia a signalé que des centaines de comptes d’étudiants avaient été piratés. À la même époque, un témoin a confié à la direction des écoles qu’Emily s’était vantée d’avoir utilisé le compte de sa mère pour augmenter le nombre de bulletins en sa faveur. Les enquêteurs ont ensuite découvert qu’en octobre, 117 votes pour Emily avaient été envoyés depuis la même adresse IP sur une courte période. Les autorités ont alors pu remonter jusqu’à Laura: en tout, 246 votes en faveur d’Emily avaient été enregistrés depuis les différents appareils de sa mère.

Les deux femmes risquent gros. Emily avait 17 ans lors de son arrestation en mars dernier, mais elle a soufflé ses 18 bougies en avril: elle sera donc jugée en tant qu’adulte, explique le «Pensacola News Journal». La jeune femme et sa mère devront notamment répondre d’infractions contre des utilisateurs d’ordinateurs, de piratage de systèmes informatiques, d’utilisation illégale d’un dispositif de communication bidirectionnelle, d’utilisation criminelle d’informations personnellement identifiables et de conspiration en vue de commettre ces infractions.

Mère et fille risquent jusqu’à 16 ans de prison. Selon l’assistant du procureur général John Molcahn, Emily devrait cependant bénéficier d’une peine allégée en raison de son jeune âge.

(L'essentiel/joc)

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