Aux Etats-Unis – Elle débranche son frère mais ce n'était pas lui...

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Aux États-UnisElle débranche son frère mais ce n'était pas lui...

Un incroyable cafouillage administratif a conduit une Américaine à autoriser le personnel médical à débrancher son frère. Le problème, c'est qu'il s'agissait d'une autre personne.

C'est un véritable cauchemar que vit Shirell Williams, une Américaine domiciliée à New York. Et pour cause: elle a autorisé l'arrêt des soins pour une personne qu'elle ne connaissait pas. Aujourd'hui, la quadragénaire traîne l'hôpital St. Barnabas de Brooklyn en justice. Retour sur une affaire rocambolesque, racontée par le «New York Post».

Mi-juillet 2018, Shirell reçoit un coup de fil de l'hôpital. On lui annonce que son frère a fait une overdose de drogue et qu'il souffre de graves blessures cérébrales. D'après la plainte déposée par la New-Yorkaise, les médecins sont remontés jusqu'à elle en regardant dans le porte-monnaie du patient et en recherchant son numéro de sécurité sociale. Le personnel pense avoir affaire à Frederick Williams, le frère de Shirell âgé de 40 ans, alors qu'en réalité il s'agit de Freddy Clarence Williams, également âgé de 40 ans.

«Il ressemblait tellement à mon frère»

Arrivée au chevet du patient, l'Américaine peine à reconnaître son petit frère, mais se dit que son apparence a été modifiée par le gonflement de son visage. De plus, elle ne l'a pas vu depuis plusieurs semaines. «Il avait des tubes dans la bouche, une minerve. Il était un peu enflé, mais il ressemblait tellement à mon frère», confie la New-Yorkaise.

Deux jours plus tard, les médecins annoncent à Shirell que son frère est en état de mort cérébrale. Effondrée, la quadragénaire appelle les membres de sa famille aux quatre coins du pays et leur demande de venir dire adieu à Frederick. Accourues à son chevet, les propres filles du patient ont pleuré à côté du lit, persuadées qu'elles étaient en train de dire adieu à leur père. Shirell donne finalement le feu vert au personnel médical pour débrancher le patient, le 29 juillet.

«J'ai tué quelqu'un que je ne connaissais même pas»

Sur Facebook, Shirell et ses proches rendent un vibrant hommage au défunt, et les témoignages d'affection se multiplient. C'est en recevant un appel du médecin légiste que Shirell se rend compte que l'homme décédé n'est pas son frangin. En réalité, le principal intéressé se trouve en prison depuis plusieurs semaines pour une histoire d'agression. Il est incarcéré à Rikers Island, bel et bien vivant.

Aujourd'hui, l'Américaine exige que l'hôpital paie pour les dégâts émotionnels causés par cette histoire. «J'ai tué quelqu'un que je ne connaissais même pas. J'ai donné mon autorisation», s'indigne-t-elle. L'hôpital s'est refusé à tout commentaire, se limitant à dire qu'il estime que cette plainte n'a «pas lieu d'être». De son côté, Shirell ignore par ailleurs si la famille de Freddy Clarence Williams est au courant qu'il n'est plus de ce monde.

(L'essentiel/joc)

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