Au LuxembourgElles veulent plus de temps, d'argent et de respect
LUXEMBOURG - La première grève des femmes donnera l'occasion de rappeler les inégalités salariales et le manque de données sur les violences faites aux femmes.

Le départ de la marche sera donné samedi, à 15 h, place d'Armes.
«Plus de temps. Plus d'argent. Plus de respect». Voici les trois piliers qui regroupent les revendications de la première grève nationale des femmes, qui aura lieu samedi.
«Les tâches ménagères sont réalisées à 80% par des femmes et cela leur prend du temps en plus de leur métier. Nous exigeons la réduction du temps de travail pour toutes et tous, sans perte de salaire», martèle Tina Koch, de la plateforme d'action Journée internationale des femmes Luxembourg (JIF). L'inégalité salariale sera aussi rappelée. «Une agente de surface a très peu de chances de recevoir une promotion ou de faire carrière. C'est pénalisant», illustre encore Line Wies, en citant certains témoignages récoltés lors des rencontres ouvertes.
«Il existe des cas de féminicides au Luxembourg»
Le manque de chiffres et de statistiques sur les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les féminicides pose, selon les organisatrices de la grève, de «sérieux problèmes». «Il existe des cas de féminicides au Luxembourg. Mais sans les lister en tant que tels, nous ne pouvons pas traiter cette problématique», évoque encore la responsable de communication de la campagne, Milena Steinmetzer.
Samedi, dès 15h, femmes et hommes sont invités à se rassembler place d'Armes, pour partir vers la Chambre des députés, où des prises de parole auront lieu. À partir de 18h, une soirée 100% féminine aura lieu jusque dans la nuit aux Rotondes.
(Ana Martins/L'essentiel)