Au VenezuelaÉlus séquestrés et blessés par des manifestants
Armés de bâtons, des dizaines de partisans du gouvernement sont entrés mercredi dans le Parlement contrôlé par l'opposition. Plusieurs députés ont été blessés.

Des partisans du gouvernement socialiste, armés de bâtons et vêtus de rouge, sont violemment entrés dans le Parlement.
Des partisans du président vénézuélien, Nicolas Maduro, ont séquestré pendant neuf heures des députés et des journalistes, mercredi, après avoir violemment pénétré dans l'enceinte du Parlement, unique institution du pays contrôlée par l'opposition, et fait sept blessés parmi les élus. Munis de boucliers, policiers et soldats formaient un cordon à la sortie du Parlement, dans le centre de Caracas, à la tombée de la nuit, afin de séparer les personnes libérées des manifestants, dont certains s'étaient repliés dans les rues voisines.
Ce piquet avait commencé après qu'une centaine de manifestants favorables au président Nicolas Maduro ont fait violemment irruption dans le bâtiment, blessant sept députés et une dizaine d'employés de l'assemblée au passage, selon l'opposition. Dans un premier tweet, Julio Borges, président du Parlement où l'opposition est majoritaire depuis début 2016, avait estimé le bilan de cette «attaque» à cinq blessés parmi les députés. Au total, cinq ont été hospitalisés, dont trois vus la tête en sang.
Le président Nicolas Maduro, héritier du président Chavez, au pouvoir de 1999 à 2003, a nié toute implication: «Je condamne absolument ces faits. Je ne vais être complice d'aucune violence», a-t-il déclaré, affirmant avoir ordonné une enquête.
(L'essentiel/AFP)