«Empire USA»: la preuve par 6

Dans quelques heures, une attaque chimique sur le sol américain va plonger le pays dans un cauchemar infernal: annulation des élections présidentielles, révision de la Constitution et restriction des libertés. Un homme peut déjouer cet attentat. Il s'appelle Jared Gail. Mais, un pistolet braqué sur la tempe, il veut mettre fin à ses jours...

Parce qu'il s'intéressait de près aux séries télévisées américaines, style «24 Heures» ou «Lost», Stephen Desberg s'en est inspiré pour développer sa série «Empire USA», véritable événement dans la bande dessinée avec la sortie des six albums en trois petits mois. Un rythme échevelé pour une série loin des canons habituels de la BD franco-belge.

«Alors que nous sommes presque toujours centrés sur un héros, ou un duo, j'ai voulu une galerie d'une dizaine de personnages qui nouent des alliances et évoluent au fil de la série», explique Stephen Desberg, scénariste de «Empire USA». C'est Henri Reculé qui a conçu la bible graphique, chaque album ayant eu son propre dessinateur.

«Tous les personnages ont été travaillés avec la même intensité, sans savoir qui allait devenir quoi», dit Henri Reculé. On croise ainsi, à travers les couloirs d’agences de renseignements rivales ou de lobbys créationnistes, Scarlett Cossler, magnifique machine à tuer, Morris Krove, apôtre impitoyable du nouvel empire, Zmalek et Nahlia, amants de l’apocalypse intégriste, Monica Gigli, étrange chasseresse de pièces anciennes...

Les couvertures des six albums sont l'œuvre de Philippe Ravon, directeur artistique de Dargaud. «Au vu du concept, il fallait une identité forte et une unité. J'ai imaginé quelque chose à base de contre-jour. Toutes les couvertures devaient marcher individuellement, mais aussi collectivement».

Au final, six albums surprenants et rythmés. Maintenant que la saison 1 est finie, vivement la saison 2!

Denis Berche