Crise en Grèce – En cas d'échec, Tsipras pense au référendum

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Crise en GrèceEn cas d'échec, Tsipras pense au référendum

Après deux mois de négociations infructueuses avec ses créanciers, Athènes tente de renverser la vapeur en remaniant son équipe d'experts.

Alexis Tsipras a exclu des élections législatives anticipées. Il a rappelé que cela ne faisait que quelques mois que l'actuelle coalition antiaustérité était en place.

Alexis Tsipras a exclu des élections législatives anticipées. Il a rappelé que cela ne faisait que quelques mois que l'actuelle coalition antiaustérité était en place.

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Alexis Tsipras a déclaré mardi qu'il devrait recourir à un référendum si les créanciers internationaux persistaient dans des exigences qu'Athènes juge inacceptables. Il a toutefois dit son espoir de conclure un accord permettant d'échapper à un tel scénario.

La Grèce risque d'être à court de fonds dans quelques semaines et les discussions avec les créanciers de l'UE et du FMI sur le déblocage d'une nouvelle aide financière butent sur la question des réformes qu'Athènes doit mettre en œuvre. La rumeur courait que M. Tsipras aurait pu convoquer des élections législatives anticipées ou organiser un référendum pour tenter de sortir de cette impasse.

Un accord d'ici le 9 mai?

Dans une interview télévisée, Alexis Tsipras a dit lundi soir s'attendre à un accord avec les créanciers de la Grèce d'ici le 9 mai, trois jours avant la date butoir à laquelle Athènes doit rembourser 750 millions d'euros au FMI. Il a exclu que le pays fasse défaut, mais souligné que la priorité du gouvernement était de verser les salaires et pensions de retraite.

Prié de dire ce que le gouvernement ferait si aucun accord n'était trouvé, Alexis Tsipras a exclu des élections législatives anticipées. Il a rappelé que cela ne faisait que quelques mois que l'actuelle coalition antiaustérité était en place. Mais, a-t-il dit, le gouvernement n'a pas le droit d'accepter des demandes des créanciers qui aillent au-delà des limites de son mandat consistant à en finir avec l'austérité, et il appartiendrait dès lors aux Grecs de décider.

«Nous ne devons pas céder à la panique»

«Si la solution dépasse le cadre de notre mandat, je n'aurai pas le droit de le bafouer, aussi la solution à laquelle nous viendrons devra être sanctionnée par le peuple grec», a dit le Premier ministre dans un entretien à la chaîne de télévision Star. «Mais je suis persuadé que nous n'en arriverons pas là. Malgré les difficultés, la possibilité de voir les négociations aboutir est importante. Nous ne devons pas céder à la panique. À ce jeu, celui qui prend peur est perdant», a dit Alexis Tsipras.

Selon lui, la Grèce est dans la dernière ligne droite des négociations, malgré les divergences sur des questions essentielles comme la réforme du marché du travail, la baisse des pensions de retraite et un projet de hausse de la TVA sur les îles touristiques.

(L'essentiel/AFP)

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