Règles au LuxembourgEn matière de fiscalité, les sportifs doivent s'adapter
LUXEMBOURG – Aucun contrat spécial n'existe pour les sportifs qui sont liés aux clubs via des conventions de louage ou des contrats de travail.
- par
- Nicolas Grellier

En plus des salaires, certains clubs du pays offrent à leurs joueurs des avantages en nature.
Fin 2018, l'Administration fiscale avait décidé de mettre son nez dans les revenus des sportifs luxembourgeois, qui avaient été nombreux à devoir régler des arriérés pouvant remonter à cinq ans. Depuis cette offensive, la prudence est de mise dans les clubs, notamment au sujet des conventions de louage, des contrats permettant aux joueurs d'être rémunérés, tout en ayant une activité professionnelle à côté.
«Avant, quand les footballeurs négociaient, ils essayaient d'obtenir le salaire maximum, note Thomas Gilgemann, le président du Progrès Niederkorn. Aujourd'hui, la réflexion est différente, puisque lorsqu'ils dépassent un montant de plus ou moins 23 500 euros par an, ils sont soumis à la CCSS (sécurité sociale) et voient leur taux d'imposition passer de 21 à environ 40%».
Le club fait donc en sorte que les salaires annuels ne dépassent pas ce montant et inclut parfois des avantages en nature, comme un logement ou une voiture, qu'il doit tout de même déclarer. Sur un effectif de 24 joueurs, quatorze sont liés au Progrès par une convention de louage, tandis que les autres disposent d'un contrat de travail classique, souvent un CDD renouvelable d'un ou deux ans. «Je trouve qu’il faudrait définir un statut clair pour les footballeurs et les sportifs en général, clame Gilgemann. Les montants d'imposition devraient être plus clairs et définis».