JO d'hiver – En pleurs, elle raconte l'enfer du protocole sanitaire

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JO d'hiverEn pleurs, elle raconte l'enfer du protocole sanitaire

La Belge Kim Meylemans, placée à l’isolement après un test positif à son arrivée à Pékin, dit avoir vécu «l’enfer» en raison du protocole sanitaire drastique des JO.

Kim Meylemans, qui doit participer à l'épreuve féminine de skeleton, a fini par intégrer dans la nuit de mercredi à jeudi le village olympique de Yanqing, l'un des trois sites de compétition des JO, dont le coup d'envoi sera donné vendredi. «À 23h25 hier soir, on a frappé à ma porte, on m'a escortée jusqu'au Village olympique, je suis encore à l'isolement, mais au moins je suis au Village olympique et je suis en position de mieux m'entraîner», a-t-elle déclaré.

La veille, elle avait fait part de son désarroi sur son compte Instagram où, en pleurs, elle avait expliqué qu'elle «devait rester sept jours dans cet (hôtel quarantaine), sans aucun contact extérieur, sans avoir la certitude de pouvoir aller au Village olympique». «C'est très dur pour moi, je ne suis pas sûre que je puisse gérer les 14 jours des JO en étant à l'isolement», expliquait-elle alors.

«Elle n'aurait jamais dû vivre ça»

Meylemans, qui avait contracté le Covid-19 début janvier, a expliqué dans un autre message intitulé «l'enfer» avoir réalisé douze tests PCR, tous négatifs, avant son départ pour la Chine. Mais elle a été déclarée positive à son arrivée à Pékin et placée à l'isolement pendant trois jours. Malgré trois tests négatifs consécutifs, elle est restée à l'isolement, ce qui l'a incitée à publier sa vidéo visionnée près de 20 000 fois.

Le protocole sanitaire des JO 2022 prévoit qu'en cas de test positif à l'arrivée, un sportif sera transporté dans un hôtel pour isolement et pourra le quitter après deux tests PCR négatifs, séparés d'au moins 24 heures. Rob Koehler, directeur de Global Athlete, une association qui défend les droits des sportifs, s'est alors ému de son sort: «Elle n'aurait jamais dû vivre ça, le CIO néglige les droits des sportifs».

Sous la menace d'une contamination

Le comité olympique belge (COIB) a lui aussi regretté le traitement de sa représentante, dont la compétition débute le 11 février. «Nous comprenons que les mesures Covid soient nécessaires pour préserver la sécurité et la santé des participants aux Jeux olympiques, mais nous pensons que dans cette approche, l'athlète doit rester central», a indiqué le COIB.

Sans commenter ce cas précis, le président du Comité international olympique, Thomas Bach, a reconnu dans la soirée «la situation extrêmement difficile mentalement» des sportifs arrivés en Chine après avoir franchi qualifications et péripéties logistiques, mais qui restent sous la menace d'une contamination susceptible de «détruire, ou au moins compromettre (leur) rêve olympique».

(L'essentiel)

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