À StrasbourgEn prison… à cause de tupperwares Ikea
STRASBOURG – Une jeune femme s’est retrouvée en garde à vue à Strasbourg, après avoir mal scanné ses articles à la caisse automatique du géant suédois.

La jeune femme a raconté sa mésaventure sur Twitter.
Vous ne passerez plus en caisse de la même façon après avoir lu l’histoire d’Émilie: cette jeune Alsacienne fait le buzz sur Twitter, grâce à son histoire rocambolesque chez Ikea Strasbourg. Lundi 1er octobre, elle va dans le magasin avec son père pour acheter quatre tupperwares en verre repérés sur Internet, passe à la caisse automatique et prend tout naturellement la direction de la sortie. «Le vigile nous stoppe en disant qu’on a mal bippé les tupp»: il fallait en effet passer la boîte plus le couvercle, ce qu’elle a oublié de faire.
L’agent de sécurité, plutôt bienveillant, appelle son supérieur - c’est la procédure - et c’est là que la journée cauchemardesque commence pour Émilie et son père. Alors qu’ils reconnaissent leur erreur et qu’ils acceptent de payer, le directeur les accuse de vol et veut leur faire signer une déclaration en ce sens, ce que les deux «têtes en l’air» refusent. Il appelle alors la police. «On vous embarque pour vol à l'étalage organisé», lance la policière et deux brigadiers emmènent père et fille séparément au commissariat et «si tu cours, je te tase», rajoute la fonctionnaire. «On arrive et là on nous lâche qu'on va être en garde à vue 24h!», explique Émilie. «On doit enlever nos lacets et tout ce qu'on a dans nos poches (…) Je dois enlever mon soutif devant tout le monde» et on lui coupe les ficelles de son jogging.
Puis les équipes changent au commissariat et celle qui prend le relais est un peu interloquée de leur présence dans leurs locaux. Après trois heures en garde à vue, un test ADN et la fameuse photo avec nom, prénom, taille et poids, «on nous rend nos affaires et on nous raccompagne à la sortie». «Morale de l'histoire: scannez bien vos articles et n'oubliez pas que vous pouvez aller en garde à vue pour des tupp mdr», conclut la jeune femme, plutôt philosophe.
Son histoire a été retweetée plus de 33 000 fois et a suscité plus de 1 400 commentaires. Le bad buzz est remonté jusqu’aux oreilles d’Ikea France, qui a présenté ses plus plates excuses à ses malheureux clients et a retiré sa plainte.
(mc/L'essentiel)