Athlétisme – Enceinte, elle participe aux essais olympiques

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AthlétismeEnceinte, elle participe aux essais olympiques

Lindsay Flach a pris part aux qualifications olympiques américaines tout en prenant soin d’un petit hôte de 18 semaines, dans son ventre.

Lindsay Flach quitte la piste après s’être retirée du 800 mètres de l’heptathlon féminin lors de la dixième journée des essais de l’équipe olympique américaine d’athlétisme, le 27 juin 2021 à Eugene, Oregon.

Lindsay Flach quitte la piste après s’être retirée du 800 mètres de l’heptathlon féminin lors de la dixième journée des essais de l’équipe olympique américaine d’athlétisme, le 27 juin 2021 à Eugene, Oregon.

AFP

«Je voulais juste prouver ce dont les femmes sont capables»: c’est d’une magnifique manière que Lindsay Flach a dit au revoir à l’athlétisme dimanche. L’athlète a participé aux essais olympiques dans la chaleur étouffante d’Eugene dans l’Oregon, qui a battu un record de température avec 43 degrés Celsius.

L’exploit réside surtout dans le fait que la sportive portait un enfant au moment de prendre part à la compétition. C’est donc avec un «baby bump» bien visible que la femme de 31 ans a concouru sur le tartan avec la crème des athlètes américains. Elle a ainsi pris part aux disciplines de l’heptathlon, soit le 100 m haies, le saut en hauteur, le lancer du poids, le 200 m, le saut en longueur, le javelot et le 800 m, duquel elle s’est retirée après 100 m.

Les épreuves auxquelles l’Américaine a pu prendre part ont été soigneusement choisies avec l’aide de son médecin pour ne pas mettre en danger l’enfant. La chaleur a aussi été un facteur important pour décider à quelles épreuves elle participerait. «Ma grande préoccupation était de m’assurer que j’étais en bonne santé et que le bébé aussi était en bonne santé», déclarait-elle à Yahoo Sport après la course.

Il y avait un plan A

Repoussée à cause du Covid, cette épreuve aurait dû avoir lieu l’année dernière. À l’issue de celle-ci, Lindsay Flach avait prévu de quitter la compétition et de fonder une famille. Mais, lorsque cette dernière étape est arrivée un peu plus vite que prévu, l’athlète a tout de même cherché une solution pour faire ses adieux.

Elle a donc décidé, avec l’aval de son médecin, de maintenir une dernière échéance sportive. «Ma grossesse a été très difficile au début. J’ai eu environ 12 semaines de mauvais vomissements, ce qui a affecté mon entraînement. Si les essais olympiques avaient eu lieu il y a trois semaines, je ne sais pas si j’aurais été là, mais j’ai commencé à me sentir mieux et j’ai pu faire de très bons entraînements».

«Prouver ce dont les femmes sont capables»

Une manière pour elle de tourner la page sportive, même si des come-back sont bien sûr possibles, comme l’ont prouvé Serena Williams au tennis ou Shelly-Ann Fraser-Pryce en sprint, qui a pu célébrer sa victoire aux championnats du monde d’athlétisme avec son fils Zyon, en 2019.

«C’était dur mentalement parce que je savais que je n’allais pas être capable de concourir au niveau qui était le mien il y a 18 semaines, mais je voulais juste prouver ce dont les femmes sont capables. Terminer un chapitre et en commencer un autre selon mes propres termes était incroyable», expliquait la future mère à la fin de ce qui pourrait donc être sa dernière compétition.

(L'essentiel/Thibaud Oberli)

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