TrainsEncore du désordre entre Luxembourg et Arlon
LUXEMBOURG/ARLON - Deux nouveaux incidents ont eu lieu jeudi, sur la ligne 50. Les chemins de fer belges reconnaissent des couacs mais promettent de régler la situation.

Jeudi soir, un train en provenance de Luxembourg s'est arrêté avant Arlon, à cause d'un début d'incendie, a signalé un usager.
Depuis le début de la semaine, les difficultés se sont multipliées sur la ligne ferroviaire 50 (Luxembourg-Kleinbettingen-Arlon). Lundi, des centaines d'usagers avaient été bloqués en gare d'Arlon. Mercredi soir, un train est tombé en panne à proximité de la frontière belge. Les passagers avaient dû descendre et marcher à côté des voies afin de rallier la gare de Kleinbettingen.
Jeudi, vers 8h10, un train en direction de Luxembourg est tombé en panne au niveau de la gare de Kleinbettingen, nous a signalé une usagère. «Nous avons été obligés de quitter le train pour rejoindre une voie en face, raconte-t-elle. Nous étions plus ou moins 300 personnes. Alors que nous n'avons eu aucune explication, nous sommes arrivés à Luxembourg, avec plus de 30 minutes de retard. Nos patrons ne vont plus supporter ces retards bien longtemps». Le même jour, le train de 20h25, en provenance de Luxembourg, s'est arrêté avant Arlon, à cause d'un début d'incendie, nous a indiqué un autre usager. Les passagers auraient été invités à se réfugier dans la seconde voiture, la première étant complètement envahie par la fumée. Ce vendredi, les CFL signifiaient sur leur compte twitter sept retards, dans les deux sens, «suite à un problème technique sur un réseau étranger».
«Des maladies de jeunesse»
Pourquoi tant de problèmes? Pendant les congés d'été, la ligne 50 a été fermée pour uniformiser le système d'alimentation électrique sur tout le réseau. Sa tension est ainsi passée à 25 000 volts depuis lundi. Mais, sur les rails belges, la tension est toujours de 3 000 volts. Pour s'adapter au nouveau voltage côté luxembourgeois, la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) a mis en service un autre type de trains, mais a subi des couacs. «Nous avions effectué de nombreux tests mais nous n'avons pas pu éviter cette semaine des maladies de jeunesse», reconnaît la SNCB. «Nous mettons actuellement tout en œuvre pour résoudre les difficultés».
Les frontaliers belges l'espèrent, car ils sont déjà pénalisés par les travaux de réhabilitation menés depuis le 17 septembre, sur 11 km, sur l'E411 entre Arlon et Sterpenich. Ce chantier pourrait s'étaler jusqu'au début de l'année 2019.
(Olivier Loyens/L'essentiel)