Le parti Déi Gréng n'a pas réalisé une très bonne performance aux élections communales, en juin dernier. «Nous avons un bilan au gouvernement qui est absolument positif, juge Sam Tanson. Mais à l'échelle des communes, des particularités locales peuvent jouer. Par exemple à Differdange, il y a eu plusieurs problèmes avec le précédent bourgmestre Déi Gréng, Roberto Traversini, (NDLR: ce dernier a démissionné de son poste en octobre 2019, après avoir été impliqué dans une affaire immobilière».

La ministre de la Justice et de la Culture estime que son parti a toutefois obtenu «un score honorable» dans la plupart des communes où il s'est présenté.

Pour Sam Tanson, l'écologie est une «décoration» dans les programmes de certains partis politiques, «plutôt qu'un vrai élément de fond».

Sur le plan de la défense, la ministre de la Justice et de la Culture souligne que son collègue écologiste François Bausch a réussi à intégrer la question du développement durable sur le plan international.

En outre, elle estime que Déi Gréng a su se montrer crédible dans la gestion d'un ministère «pas typiquement vert», notamment par rapport à la gestion du dossier ukrainien.

Si Sam Tanson devient Première ministre, elle assure que son gouvernement planchera encore plus sur les questions de transition écologique.

Sur le plan du logement, la ministre Déi Gréng de la Justice et de la Culture estime que la hausse des taux d'intérêt est un facteur d'insécurité. «Les investisseurs sont en attente», ajoute-t-elle.

La liste de Déi Gréng est «très hétérogène, avec une bonne représentativité de la population, estime Sam Tanson. Nous mettons en avant les jeunes qui s'engagent, comme Jessie Thill (27 ans), la plus jeune députée du Parlement».

Qu'est-ce qui différencie Déi Gréng des autres partis écologiques au sein de l'UE? «Nous pensons toujours à l'écologie avec la justice sociale, affirme la ministre de la Justice et de la Culture. Toutes les mesures que nous avons prises ces dernières années ont été accompagnées de mesures sociales. Par exemple, la taxe carbone est compensée pour les salaires inférieurs.

«Offrir une politique au Luxembourg pour qu'il reste le pays attractif dans lequel il fait bon vivre». En marge des élections législatives, pour lesquelles elle est candidate avec Déi Gréng, Sam Tanson a rappelé au micro de la «Story» son ambition pour le Grand-Duché. «Un Luxembourg plus juste, où nous nous chargeons des défis qui nous attendent demain».

Au premier rang desquels le changement climatique. «Il faut être aussi limpide que possible» pour faire passer le message et le caractère d'urgence, mais la ministre de la Justice et de la Culture se «désole parfois de devoir tout expliquer en 140 signes».

Et pour défendre son discours au long cours, elle assume d'être engagée dans la campagne, «un réel exercice physique!».