De nouvelles fouilles pour retrouver Estelle Mouzin

Publié

Recherches en FranceDe nouvelles fouilles pour retrouver Estelle Mouzin

Une nouvelle campagne de recherches du corps d'Estelle Mouzin, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret en 2003, a commencé lundi à Issancourt-et-Rumel (Ardennes).

La petite fille a disparu en 2003.

La petite fille a disparu en 2003.

AFP

L'opération a démarré en début d'après-midi, après l'arrivée sur place de l'ex-épouse du tueur en série, Monique Olivier, extraite de la prison de Fleury-Mérogis, selon une source proche du dossier. «Des moyens nouveaux et techniques ont été mis en œuvre» pour ces recherches, «on passe par la tomographie, on a vérifié des problématiques avec des drones, avec du courant électrique dans le sol», a indiqué à son arrivée l'avocat de la famille d'Estelle Mouzin, Me Didier Seban.

Il a dit espérer que ces nouvelles recherches, les dixièmes pour retrouver le corps de l'enfant menées dans les Ardennes depuis juin 2020, seront «cette fois les bonnes pour donner des réponses à la famille». Ces techniques sont importantes «pour Estelle, mais aussi pour beaucoup d’autres recherches», du pôle national dédié aux «cold cases», a-t-il estimé.

Technique «inédite»

À la tête de ce nouveau pôle du tribunal de Nanterre, la juge d'instruction Sabine Kheris, qui suivait déjà le dossier Mouzin depuis plusieurs années, est arrivée sur place peu après 11h30. Selon une source proche du dossier, une technique «inédite» doit être utilisée dans le village ardennais. Les enquêteurs doivent mener des «sondages» dans les bois s’appuyant sur une «cartographie des sols» préalablement réalisée pour déterminer «s’il y a eu intervention humaine».

La mairie a interdit jusqu'au 12 octobre la circulation et le stationnement sur la rue menant au bois où se sont concentrées les dernières recherches. L'accès était barré par les gendarmes, a constaté l'AFP. Me Richard Delgenes, l'avocat de Monique Olivier, l'ex-épouse de Michel Fourniret, est également attendu sur place dans la journée. Le bois d'Issancourt-et-Rumel, village de 400 habitants, a déjà été exploré sur la base d'indications livrées par Monique Olivier, notamment en septembre et novembre 2021.

AFP

Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret – mort à Paris le 10 mai 2021 à 79 ans - avait fini par avouer en mars 2020 à la juge Kheris sa responsabilité dans la disparition de l'enfant. Estelle Mouzin avait disparu à l'âge de neuf ans à Guermantes (Seine-et-Marne), à son retour de l'école le 9 janvier 2003.

L'enquête est longtemps allée d'impasses en culs-de-sac, malgré la détermination du père de la fillette, Éric Mouzin, à retrouver sa trace. Ce dernier n'est pas attendu à Issancourt-et-Rumel pour la nouvelle opération, a précisé Me Seban. Succédant dans cette affaire à sept autres magistrats, la juge Kheris avait aussi réussi à faire avouer à Monique Olivier qu'elle avait accompagné son ex-mari le 11 janvier 2003 à Issancourt-et-Rumel pour qu'il enfouisse le corps. Le site se situe à proximité de Ville-sur-Lume, où, toujours selon Monique Olivier, Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle dans une maison appartenant à sa soeur. L'ADN partiel de l'enfant a été retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.

(AFP)

Ton opinion

0 commentaires