Et si les taxis devenaient une solution pour les fins de soirée?

Libéralisation du marché, fin des zones géographiques ou encore électrification totale d’ici 2026, la réforme des taxis, déposée depuis 2021, avance... au ralenti. «Ce projet est encore en phase de révision. Il sera probablement repris dans la prochaine période de législature», a confié le ministère de la Mobilité à L'essentiel.

La création d'une plateforme digitale (LuxCab), annoncée il y a bientôt un an, ne devrait pas non plus être finalisée d'ici l'été. Elle devait créer un «Uber luxembourgeois», contrôlé par l’État, pour éviter les dérives sur le droit du travail. Le report - a minima - de la réforme ne devrait pas fâcher le secteur. Président de la Fédération des taxis, Paulo Leitão ne cachait pas son inquiétude pour des professionnels «encore en phase post-Covid avec des chiffres d’affaires à 60-70% de ceux de 2019».

Et qui subissent le télétravail, la baisse de moitié du tourisme d’affaires... «Beaucoup d’entreprises auront d’immenses difficultés à s’adapter. Je doute qu’elles puissent survivre», ajoutait Paulo Leitão, qui salue les échanges, avec le ministère, au sein du groupe de travail.

«L’idée est que le secteur devienne une solution pour les jeunes en soirée, les gens à l’aéroport, les touristes, les personnes âgées... avec une hausse de la qualité et un prix raisonnable», note Paulo Leitão, qui concède que certains tarifs sont exagérés. «Mais sans prix minimum on risquerait qu’un opérateur vienne travailler à perte et monopolise le marché».

Si des courses à 5,50 euros le kilomètre existent, le prix moyen serait d’environ 4,50 euros. Une baisse de 20 à 30% semble envisageable pour les taxis, contre certaines garanties.