Au LuxembourgÉteindre un feu de voiture électrique, nouveau défi pour les pompiers
LUXEMBOURG – Si leur nombre reste marginal, les incendies de véhicules électriques sont devenus un phénomène à prendre en compte pour les pompiers luxembourgeois. Avec une méthode à adapter.
- par
- Nicolas Chauty

Un véhicule qui s'embrase et tout de suite la question se pose: est-ce une motorisation électrique? Lundi soir, les rumeurs enflaient après le signalement d'un incendie sur une voiture garée au niveau -3 du parking du centre commercial Auchan Kirchberg, avant confirmation qu'il s'agissait bien cette fois d'une voiture thermique.
Le parc automobile luxembourgeois compte quelque 430 000 voitures, dont environ 13 000 électriques, selon les dernières données. Au regard de cette proportion, «le nombre de feux de véhicules électriques reste marginal», glisse Cédric Gantzer, porte-parole du CGDIS, mais il s'agit bien d'un nouveau phénomène de société et d'un problème à prendre en compte pour les pompiers luxembourgeois.
«La problématique est abordée dans plusieurs cours» de formation des secours, confirme M. Gantzer. Chaque année, la part de l'électrique et de l'hybride augmente parmi les nouvelles immatriculations au Grand-Duché, pour atteindre respectivement 15,2% et 28,2% sur 42 094 véhicules en 2022.
Le feu peut reprendre quelques heures après
«En premier lieu, il s’agit pour les pompiers d’être en mesure de reconnaitre le type de véhicule auquel nous sommes confrontés. Ceci afin de pouvoir prendre en compte les risques spécifiquement liés au voltage des batteries», développe le CGDIS. Périmètre de sécurité, «éviter les câblages lors des travaux de désincarcération»… la nature de l'intervention est différente face à un véhicule électrique.
«Nous pouvons travailler avec de l’eau, afin de refroidir les batteries. Il faut cependant utiliser plus d’eau que pour un feu de véhicule conventionnel», détaille Cédric Gantzer. Autre spécificité avec un véhicule électrique, le feu peut reprendre quelques minutes ou quelques heures après avoir été maîtrisé, du fait d'une «réaction en chaine des différentes cellules de batteries».
Un contrôle est donc effectué avec des caméras thermiques, afin de s'assurer que la température reste basse après extinction. «Dans le cas d’une reprise on peut plonger le véhicule dans une benne remplie d’eau. On peut également préventivement stocker le dit véhicule en extérieur sur un parking surveillé à distance de tout combustible», précise encore le porte-parole, rappelant que pour le coup, l'absence de carburant est évidemment un avantage.
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