Politique luxembourgeoise«Être à la Chambre, c’est devoir entrer dans l’arène»
LUXEMBOURG - David Wagner, 36 ans, prend le relais du député déi Lénk Justin Turpel, à partir de mercredi.

David Wagner représente déi Lénk à la Chambre, avec Serge Urbany.
«L’essentiel»: Dans quel état d’esprit êtes-vous pour votre entrée à la Chambre?
David Wagner (déi Lénk): Heureux, mais je ressens une légère nervosité. Le fait que nous ne soyons que deux représentants déi Lénk au niveau national, avec Serge Urbany, signifie une charge importante de travail à abattre.
Vous prenez le relais avec un an d’avance. Comment vous êtes-vous préparé?
Je suis tombé en politique à 15 ans et j’ai été attaché parlementaire, je suis déjà rodé. La grande différence est qu’il faut rentrer dans l’arène.
Sur quels dossiers travaillerez-vous?
Je reprends LuxLeaks dans lequel Justin Turpel s’est investi. Mais aussi le logement, l’éducation, la politique internationale. Dans les grands dossiers, on a encore le chômage, l’écologie et la démocratie qui ne s’arrête pas au droit de vote mais peut aussi passer par un plus grand pouvoir des salariés au sein des entreprises. L’élément central de tout cela est une meilleure répartition des richesses.
Quels changements pouvez-vous impulser à deux?
À la tribune, on tente moins de convaincre les autres députés qui ont tendance à suivre leur majorité que la population. Avec la crise, il y a un risque de remontée de l’extrême droite, auquel il faut parer, mais la crise ouvre aussi des perspectives de progrès social qu’il faut saisir.
Quelle est votre opinion sur la politique du gouvernement?
Je ne me faisais pas d’illusions par rapport à l’ancien. Les libéraux sont dans la continuité d’une redistribution des richesses du bas vers le haut. Ils le font juste de manière plus décomplexée.
(Recueilli par Séverine Goffin)