Réforme fonction publiqueÉvaluation et promotion au coeur des débats
LUXEMBOURG - La Confédération générale de la fonction publique (CGFP) met en garde le gouvernement contre une trop grande hâte à mettre en œuvre la réforme de la fonction publique. Des points sont encore à éclaircir.

La CGFP demande au gouvernement de prendre son temps. (editpress)
La réforme de la fonction publique reste un sujet sensible. Même après que gouvernement et syndicats de fonctionnaires se sont mis d’accord en juillet. Mardi, la CGFP a mis en lumière les points d’achoppement. Le mécanisme d’évaluation d’abord: la réforme prévoit d’évaluer les fonctionnaires pendant leur période de stage, lorsqu’ils accèdent à la catégorie supérieure et quand ils veulent une promotion une fois dans cette même catégorie.
LA CGFP prévient: un tel mécanisme risque d’entraîner du mécontentement et des procédures judiciaires interminables à chaque fois que, par exemple, des promotions sont refusées. Pour le syndicat, ce mécanisme n’est pas applicable car demande «trop de personnel et de travail».
Éviter une réforme faite à la «va-vite»
La CGFP refuse également l’allongement de la durée du stage de deux à trois ans avec notamment un salaire moindre pour les fonctionnaires qui débutent: 80% les deux premières années et 90% la troisième année. «C’est inacceptable que de jeunes diplômés soient payés comme des stagiaires». Le syndicat veut également réintroduire le principe d’une promotion automatique tous les trois ans pour les fonctionnaires de la catégorie supérieure.
La CGFP a surtout invité le gouvernement à prendre son temps afin de prendre en compte toutes les spécificités de toutes les branches qui composent la fonction publique afin que cette réforme ne soit pas faite à la «va-vite».
(L'essentiel Online)