Tour de FranceFabio Aru promet «la guerre jusqu'à la fin»
Le vainqueur de l'étape de mercredi, au sommet de La Planche des Belles Filles, s'est placé parmi les favoris pour la victoire finale sur le Tour de France.

Italy's Fabio Aru rides in a breakaway during the 160,5 km fifth stage of the 104th edition of the Tour de France cycling race on July 5, 2017 between Vittel and La Planche des Belles Filles. / AFP PHOTO / PHILIPPE LOPEZ
Fabio Aru, vainqueur mercredi de l'étape de La Planche des Belles Filles, s'est transformé en grand adversaire dans le Tour de France pour le Britannique Chris Froome. Il a livré ses impressions en conférence de presse après son succès.
Comment réagissez-vous à cette première victoire d'étape dans le Tour?
Fabio Aru (Astana): J'ai du mal à réaliser. Vous me connaissez, je préfère garder profil bas. Mon bonheur est énorme. Gagner une étape du Tour manquait à mon palmarès. J'ai passé des mois difficiles à cause de ma blessure, mon équipe aussi a passé des moments difficiles (NDLR: le décès de Michele Scarponi fin avril). Ma famille, mon masseur, mon attaché de presse sont les seuls à savoir ce que j'ai vécu à cause de ma blessure. J'ai eu du mal à me résigner à ne pas courir le Giro. Ce n'est pas tous les ans que le Giro part de Sardaigne (NDLR: son île natale). Mais je suis allé au départ et le public m'a fait un accueil fantastique. Ma blessure était plus sérieuse que prévu. Dès que j'ai compris que je ne ferai pas le Giro, je me suis concentré sur le Tour. En avril, je n'imaginais pas que je serai au départ du Tour, d'où ma joie d’aujourd’hui. Je ne connaissais pas la montée. J'ai regardé sur Internet les vidéos des victoires de Froome en 2012 et de Nibali en 2014. C'est en les voyant que j'ai décidé d'attaquer à moins de trois kilomètres. Mais, pour la suite du Tour, je préfère le prendre jour après jour.
Qu'avez-vous appris de votre premier Tour, en 2016?
J'ai beaucoup appris de l'avant-dernière étape. C'était pire qu'un coup de couteau pour moi. Après cette journée noire, je m'étais promis de revenir le plus vite possible sur le Tour, une course qui me plaît beaucoup. Quand je suis remonté sur le vélo, c'est le Tour qui m'a redonné le sourire et l'envie pour m'entraîner. J'ai passé un excellent hiver mais je n'ai pas réussi à démontrer ma vraie valeur jusqu'au Dauphiné et au championnat d'Italie. J'ai beaucoup travaillé pour bien faire et je dédie cette victoire à ma famille, à mes proches.
Êtes-vous devenu l'adversaire numéro un pour Chris Froome et l'équipe Sky?
La Sky était très forte dans la montée finale, ses coureurs étaient en nombre. Ce sera dur de se battre contre eux. Chris est très fort, je me souviens bien de la Vuelta 2015, mais je n'ai jamais eu peur de l'attaquer. Ici aussi on se fera la guerre jusqu'à la fin. Quand on se sent bien, on peut attaquer, sinon il vaut mieux rester dans les roues. Aujourd'hui, j'ai essayé pour donner du spectacle. Je suis très satisfait: non seulement j'ai donné du spectacle mais j'ai gagné.
(L'essentiel/AFP)