Au LuxembourgFaire des FinTech un levier de croissance
LUXEMBOURG - L'Association des professionnels de la société de l'information (APSI) veut mettre l'accent sur le développement des technologies financières (FinTech).

L'Association des professionnels de la société de l'information (APSI) veut développer un bon «écosystème» pour l'essor de la FinTech.
L'Association des professionnels de la société de l'information (APSI) a présenté ce mardi les grandes lignes de ses actions et ses événements pour 2015. L'organisation patronale, forte de 75 membres, défend les intérêts professionnels dans le secteur de l'information digitale. Elle travaille en collaboration avec les acteurs publics pour le développement de l'économie numérique et se trouve ainsi associée au programme gouvernemental «Digital Lëtzebuerg».
Point crucial pour le développement du secteur selon l'APSI, et qui fera l'objet d'un événement, le 26 mars, à la Chambre de commerce, l'essor des FinTech au Luxembourg et l'appui à leur apporter. Celles-ci rassemblent les start-up faisant évoluer les technologies associées au secteur financier. «Il y a des acteurs qui changent le modèle de la finance, avec le lancement de plateformes de crowdfunding, de nouveaux systèmes de paiement, et qui font bouger les lignes. Il ne faut pas rater le train de l'innovation», estime Jean Diederich. Et pas n'importe comment, poursuit le président de l'APSI. «Il faut faire la différence avec les acteurs qui travaillent dans le secteur financier sur un mode "assistance", mais sans savoir-faire particulier. Nous, on cherche à ce que ces nouveaux acteurs créent des applications spécifiques», à l'image de ce qu'ont réalisé des start-up luxembourgeoises comme Yapital ou Digicash.
Former les talents de l'informatique
«Elles apportent de la valeur», appuie Jean Diederich. Et de prendre pour exemple la mise en place de logiciels spécifiques pour la banque privée, par les établissements de la Place: «Il n'y a pas vraiment de modèle luxembourgeois. Des sociétés s'installent ici pour transposer un software suisse. Nous voulons par exemple que des acteurs s'engagent sur ce créneau pour des productions locales». Avant de relever un point qui pose encore problème au Grand-Duché, le manque d'investisseurs pour soutenir ces sociétés innovantes.
Autre défi, la formation de ces nouveaux talents de l'informatique. «Le Luxembourg doit en former plus», estime le président. Mais, là encore, en bousculant certains schémas de pensée. «Quand on pense professionnel de l'ICT, cela signifie être un cador en maths et en physique... Mais on a aussi besoin de personnes avec un cerveau bien fait, qui comprennent l'ICT a un bon niveau mais aussi par exemple, comment fonctionne une comptabilité, un paiement bancaire, etc. Il n'y a pas besoin que de purs informaticiens mais aussi de personnes venant d'horizons plus larges», développe Jean Diederich. «Il faut créer un écosystème», résume Gilles Vanderweyen, vice-président de l'APSI.
(Mathieu Vacon/L’essentiel)